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Un déficit de 38,5 milliards $ en Ontario

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AFP

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TORONTO – La pandémie de COVID-19 a ravagé les finances de l'Ontario, si bien que la province s'attend désormais à finir l'année 2020-2021 avec un déficit de 38,5 milliards $, soit près du double de la somme estimée en début de crise. 

Évidemment, les finances de la plus grosse province du pays ont, avant tout, été plombées par les sommes consenties pour lutter contre la pandémie et stimuler l'économie. L'Ontario estime que ses différentes mesures lui coûteront finalement 30 milliards $, soit bien plus que les 17 milliards prévus initialement dans une mise à jour économique publiée en mars.

D'ailleurs, le gouvernement ontarien était aussi bien plus optimiste en mars dans son évaluation de l'impact des mesures de confinement sur l'économie, si bien qu'il s'attendait, à l'époque, à un déficit de 20,5 milliards $, soit 18 milliards de moins que celui désormais anticipé.

À titre de comparaison, le ministre des Finances du Québec, Éric Girard, a indiqué en juin que le déficit du Québec devrait être tout près du seuil des 15 milliards $ cette année.

La Belle Province avait toutefois l'avantage de pouvoir miser sur un budget équilibré au moment d'amorcer l'année, tandis que sa voisine s'attendait à finir l'année 2019-2020 avec un déficit d'environ 9 milliards $.

La mise à jour budgétaire de l'Ontario publiée mercredi stipule également que le PIB réel devrait fondre de 6,6 % en 2020-2021 dans la province. Ce taux, couplé à la hausse des dépenses, fait en sorte que le ratio dette/PIB devrait bondir à 47,1 %. Au Québec, ce ratio devrait se détériorer jusqu'à 50,4 %.

Pas de regrets

Malgré tout, l'Ontario demeure optimiste grâce aux signes de relance de l'économie observés dans la province. Le ministre des Finances Rod Phillips a aussi défendu l'approche de son gouvernement.

«D'entrée de jeu, notre gouvernement a déterminé que mettre la santé publique au premier plan permettrait non seulement de sauver des vies, mais aussi d'adopter la politique économique la plus judicieuse. Plus vite on fait des progrès pour enrayer l'épidémie, plus vite les restrictions peuvent être éliminées de façon à permettre aux clients de retourner dans les entreprises et aux employés de retourner au travail», a plaidé M. Phillips, par communiqué.

Rappelons que le gouvernement fédéral a annoncé, en juin, qu'il s'attend à un déficit record de 343 milliards $ cette année en raison de la contraction de l'économie et des onéreux programmes de soutien mis en plus pour lutter contre la COVID-19.

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