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Sondage: la détresse psychologique à nouveau en hausse en juillet

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Après avoir augmenté significativement durant le pic de la pandémie, puis baissé dans les deux derniers mois, voilà que le taux de détresse des Québécois est reparti à la hausse en juillet, selon une étude publiée jeudi.

Ce regain de désespoir est perceptible surtout chez les femmes; le niveau de détresse des hommes n’a cessé de baisser depuis mai, indiquent les données mensuelles récoltées par la firme Léger depuis le début de la crise du coronavirus.

Dans le dernier coup de sonde, 14% des femmes se sont dites dans un état de détresse psychologique, un chiffre qui était descendu à 11% en juin.

Bref, le niveau de déprime féminin est repassé légèrement au-dessus de celui de la gent masculine en juillet. Au plus fort de la crise sanitaire, en avril, le moral des femmes était manifestement plus affecté, révélaient alors les chiffres de cette étude menée pour le compte de l’Observatoire québécois des inégalités.

Au début de la pandémie, deux fois plus de Québécois confiaient ne pas bien aller psychologiquement par rapport à février.

Les jeunes plus déprimés

Quand on s’intéresse maintenant aux groupes d’âge, les plus jeunes sont sans contredit ceux qui souffrent le plus actuellement des répercussions de la COVID-19, ce qui était aussi vrai en avril.

Là encore, le niveau de détresse des 18-35 ans était très élevé au début de la crise, il a chuté en mai et en juin, pour remonter légèrement en juillet.

«Leur détresse a rebondi à 2,3 fois son niveau de février en juillet», peut-on lire dans cette vaste étude, dont les résultats pour le mois de juillet ont été recueillis le 14 août.

Le nombre de personnes qui broient du noir n’a cessé de diminuer depuis juin dans les autres tranches d’âge. Les 18-35 ans sont aujourd’hui beaucoup plus nombreux à avoir besoin d’aide, laisse entendre la plus récente mise à jour de l’étude.

D’ailleurs, Tel-jeunes a reçu un nombre d’appels 30% plus élevé en juillet 2020 que celui enregistré à pareilles dates l’an passé.

Personnes âgées isolées

Même si le seuil de détresse chez les aînés a baissé en juillet au Québec, la Croix-Rouge canadienne juge tout de même que la situation est inquiétante.

S'appuyant sur un autre sondage mené par la firme Léger, à la grandeur du pays celui-là, l’organisme s’alarme que près du tiers des personnes âgées vulnérables se sentent souvent seules.

La Croix-Rouge relève aussi que seulement un aîné vulnérable sur deux a bon espoir dans l’avenir.

«Nous devons rester à l’affût des signes de détérioration, comme la colère, l’irritabilité, la perte d’appétit et de poids, le manque d’intérêt pour les activités habituelles et les changements qui touchent le sommeil. Nous devons aussi leur faire savoir que nous sommes là pour [les personnes âgées], en plus de nous assurer qu’elles mangent à leur faim et que leur domicile est sécuritaire», a insisté par communiqué le Dr Paul Hebert, conseiller médical et scientifique de la Croix-Rouge canadienne.

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