Des élèves de première secondaire évacués après un cas de COVID-19
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LONGUEUIL – Tous les élèves d’une classe de secondaire 1 du Collège français Annexe Secondaire Longueuil ont été retournés à la maison, jeudi, après qu’un parent eut contracté la COVID-19.
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Le père éprouvait des symptômes depuis le début de la semaine, mais il a avisé l’établissement scolaire jeudi qu’il avait été déclaré positif.
Le fils est toutefois allé à l’école au moins une journée et demie avant que le signalement ne soit finalement fait.
Les parents des élèves sont venus récupérer les jeunes à qui l'on a demandé de rester à la maison. L'école, dont la rentrée a eu lieu lundi, met actuellement en place un plan pour donner les cours à distance.
La direction de l'école a contacté, tôt jeudi matin, la Direction de la santé publique, qui a demandé de regrouper les élèves et d'appeler les parents pour les isoler à la maison.
«Nous avons attendu jusqu’à 13 heures avant d’appeler les parents parce qu’il y avait d’autres personnes de la Santé publique qui auraient dû nous appeler. Nous sommes rendus à 15h, et c’est impossible de les joindre, on tombe dans des boîtes vocales. On n’est plus capables de rejoindre personne», a fait savoir Chantal Dubé, directrice au Collège français Annexe Secondaire Longueuil.
Elle juge que la Santé publique doit être beaucoup plus proactive lorsqu'un cas est déclaré dans une école.
François Legault, de passage à Thetford Mines, a déclaré que seul l’enfant dont le père est atteint de la COVID-19 aurait dû être retourné à la maison et non pas tous les élèves.
Questionné au sujet de l’événement, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a pour sa part indiqué qu’il souhaitait voir les familles informées rapidement de la suite des choses par les autorités.
«Moi, je m’attends à ce qu’aujourd’hui, ce soir, toutes les familles de cette classe reçoivent une communication à savoir s’[elles] doivent se faire tester ou pas, revenir à l’école demain ou pas. Ça appartient à la Santé publique, de concert avec l’école», a-t-il expliqué sur les ondes de LCN en après-midi jeudi.
«Ce jeune-là est dans une bulle, mais ça se peut qu’il ait été en contact rapproché seulement avec cinq, six, sept autres élèves», a-t-il ajouté.
Réaction du Dr Arruda
Mis au fait de l’événement au Collège français de Longueuil, le directeur national de la santé publique, Horacio Arruda, s’est dit surpris de la façon de faire, tout en soulignant qu'il n'était pas au fait des détails de l'événement.
Il croit que la réaction expéditive de la direction a été par prudence, mais qu’il ne s’agissait pas de la façon de faire idéale. «Les gens ont peut-être eu une réaction de prudence», a-t-il déclaré.
«Je ne voudrais pas que les gens pensent que ça va se passer comme ça chaque fois qu’il va y avoir un cas, particulièrement un cas qui n’est pas dans l’école, mais qui est un parent dans la communauté, qu’on va arrêter l’éducation», a-t-il fait savoir en point de presse, en soulignant qu’il y aura des éclosions dans les écoles.
Il précise que les parents doivent plutôt recevoir une communication écrite de l’école ou de la Santé publique leur demandant notamment de garder les enfants à la maison, de les faire tester. Un protocole très strict doit être suivi, conclut-il.