Ottawa est bien entré dans la 2e vague, mais pas le Québec
La ville ontarienne y est officiellement rendue, mais Québec hésite
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La capitale fédérale est officiellement entrée dans la seconde vague de la pandémie, alors que – juste de l’autre côté de la rivière – le Québec n’a encore placé aucune région en zone orange.
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Vendredi, la directrice de santé publique d’Ottawa, la Dre Vera Etches, a été la première au pays à déclarer l’arrivée de la vague, se disant inquiète que le nombre de cas croisse à grande vitesse dans la capitale.
«On ne peut pas se permettre une croissance si rapide», a-t-elle dit en annonçant 322 nouveaux cas de COVID-19 à Ottawa cette semaine, la deuxième plus importante hausse hebdomadaire depuis le début de la pandémie.
Ça ne serait pas la première prophétie de Vera Etches. Elle a été la première au pays à parler d’infection communautaire au mois de mars.
De passage à Ottawa, le premier ministre du Québec a plutôt fait écho à son directeur de santé publique, le Dr Horacio Arruda, qui a déclaré vendredi qu’il était «trop tôt pour dire qu’on est dans une deuxième vague».
Le taux de reproduction (Rt) du virus, c’est-à-dire le nombre de personnes qu’un individu atteint contamine, est pourtant en forte augmentation au Québec, surpassant celui de l’Ontario.
Quand ce Rt est supérieur à un, la transmission augmente. Quand il est égal à un, elle est stable. L’épidémie n’est contrôlée que quand le Rt est inférieur à un.
Or, d’après les calculs du biostatisticien Ryan Imgrund, qui contribue aux recommandations de l’hôpital torontois SickKids, le Rt du Québec était vendredi de 1,38, tandis que celui de l’Ontario était de 1,31.
La réponse dans les égouts
La Santé publique d’Ottawa surveille aussi le signal du code génétique du virus dans les égouts.
Garder un œil sur cet indicateur permet de surveiller toute la population urbaine, y compris les porteurs asymptomatiques du virus, alors que le Rt n’est calculé qu’en fonction des personnes qui ont en main un test positif.
La capitale travaille avec l’équipe de Robert Delatolla, professeur à la faculté d’ingénierie de l’Université d’Ottawa qui collecte des échantillons à l’usine de traitement des eaux usées tous les deux jours. Ce sera fait quotidiennement dès dimanche.
Au cours des derniers mois, Robert Delatolla a observé une augmentation du signal dans les eaux usées d’Ottawa deux jours avant une croissance du nombre de tests positifs et quatre jours avant une augmentation du nombre d’hospitalisations.
Cette semaine, l’augmentation du signal a été évidente, dit-il.
Nombre de cas
par 100 000 habitants cette semaine
- 0 | Nouvelle-Écosse
- 0,1 | Nouveau-Brunswick
- 0,2 | Terre-Neuve
- 1 | Île-du-Prince-Édouard
- 7 | Saskatchewan
- 9 | Manitoba
- 13 | Ontario
- 16 | Colombie-Britannique
- 22 | Alberta
- 25 | Québec
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