Plus de cas de COVID-19 chez les ados que chez les enfants
C’est ce qu’indique une récente étude américaine
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Si le risque de décéder du coronavirus est minime chez les moins de 18 ans, les jeunes, particulièrement les adolescents, ne sont pas immunisés contre l’infection et en seraient même un vecteur de plus en plus important, selon une étude fédérale américaine.
Signe que le coronavirus n’est pas un phénomène marginal auprès de la jeunesse, l’étude a permis d’analyser 277 285 cas confirmés de COVID-19 touchant des enfants d’âge scolaire (soit de 5 à 17 ans) déclarés entre le 1er mars et le 19 septembre dernier à travers 37 États.
L’incidence de la maladie était « approximativement » deux fois plus élevée chez les adolescents de 12 à 17 ans en comparaison des enfants de 5 à 11 ans, ont constaté les chercheurs. En effet, sur la période étudiée, il y avait en moyenne, par semaine, 37,4 nouveaux cas pour 100 000 adolescents, contre 19 nouveaux cas pour 100 000 enfants.
De tous les enfants d’âge scolaire qui ont reçu un diagnostic positif, 58 % ont indiqué souffrir d’au moins un symptôme, 5 % n’en avaient aucun alors que pour les autres, aucune donnée n’était disponible.
En tout, 3240 enfants de 5 à 17 ans ont dû recevoir des soins à l’hôpital en raison de la sévérité de la maladie, soit 1,2 % des cas dans cette tranche d’âge, parmi lesquels 404 (0,1 %) ont requis des soins intensifs.
Malheureusement, 51 enfants d’âge scolaire, soit moins de 0,02 % de la population étudiée, sont décédés de la COVID-19.
Les enfants ayant un problème de santé sous-jacent, comme des problèmes respiratoires chroniques ou encore une maladie immunodépressive, ou issus de certaines communautés ethniques, étaient plus susceptibles d’être hospitalisés.
L’étude, parue au début de la semaine, était parrainée par les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).
Cas en hausse
Aux États-Unis, les cas de COVID-19 sont à la hausse, tant chez les moins de 18 ans que chez les jeunes adultes de 20 à 29 ans, « ce qui suggère que les jeunes individus pourraient jouer un rôle de plus en plus important dans la transmission communautaire », selon les auteurs.
Leurs travaux ne permettent pas d’expliquer pourquoi il y a plus de cas diagnostiqués de coronavirus chez les adolescents que chez les enfants. Les chercheurs notent toutefois que la prévalence du virus pourrait être sous-estimée chez ces derniers, puisque les infections asymptomatiques sont plus communes chez les enfants.