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Son souhait exaucé 19 ans plus tard

Le DG des champions de la Coupe Stanley, Julien BriseBois, a amorcé sa carrière chez le Canadien en 2001

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Julien BriseBois a soulevé la coupe Stanley avec un enthousiasme débordant, lundi soir au Rogers Place d’Edmonton. Photo Getty Images


« Quand André Savard m’a offert mon premier poste à temps plein chez le Canadien, en 2001, j’ai fait ajouter une clause à mon contrat. Je lui ai dit que si on gagnait la coupe Stanley, je voulais avoir mon nom dessus. »

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Du haut de ses 24 ans, le jeune Julien BriseBois savait ce qu’il voulait. Diplômé de la faculté de droit de l’Université de Montréal et détenteur d’une maîtrise en administration des affaires de la John Molson School of Business de l’Université Concordia, il n’allait pas laisser le moindre détail lui échapper.

Évidemment, ça n’a jamais passé près de se produire. Bon, peut-être en 2010, la dernière saison de BriseBois dans l’organisation du Canadien. Mais, encore là, il manquait sept grosses victoires au Tricolore pour parvenir à rafler le gros trophée.

« Finalement, ça a pris 19 ans avant que ça devienne réalité », a lancé le directeur général du Lightning jeudi, en entrevue avec Le Journal de Montréal.

Depuis lundi soir, sa boîte de messagerie texte déborde. Même chose pour sa messagerie vocale. Steve Yzerman, Pierre Gauthier, Bob Gainey et Savard, ses anciens patrons, l’ont tous félicité pour cette conquête. 

« Je n’ai pas eu le temps de répondre à tout le monde encore. Je le fais quand j’ai deux minutes libres ou en fin de soirée », a expliqué BriseBois. 

« Mais, j’ai eu une grosse pensée pour André [à l’époque le directeur général du Canadien]. C’est lui qui m’a donné ma première chance. Un an plus tôt, il m’avait embauché comme consultant à temps partiel », a-t-il pris soin d’ajouter.

Sacrifice des familles

Il faut dire que BriseBois a du temps à reprendre avec sa conjointe et ses deux jeunes garçons. Comme les 51 autres membres du Lightning qui ont vécu dans les bulles de Toronto et d’Edmonton, il a passé 65 jours loin des siens. 

« Ça m’a fait chaud au cœur de revoir mon monde. On se parlait tous les jours sur FaceTime, mais ce n’est pas pareil », a indiqué le Longueuillois.

Les célébrations non plus n’étaient pas pareilles. Habituellement, les familles sont invitées à rejoindre les champions de la coupe Stanley sur la patinoire. À Edmonton, les joueurs du Lightning et les membres de l’organisation n’ont eu d’autre choix que de célébrer entre eux. 

Toutefois, ils se sont assurés de remédier à la situation. Une fois de retour à Tampa, les joueurs ont enfilé patins et chandails et tout le monde s’est retrouvé sur la patinoire du Amalie Arena. 

« On a voulu recréer ce qui se serait produit en temps normal. Célébrer avec nos familles, ça valait son pesant d’or. On pense souvent aux sacrifices de ceux qui étaient dans la bulle. Mais les familles ont fait également de gros sacrifices au cours des derniers mois », a rappelé BriseBois.

Bénédiction du DG

D’ailleurs, durant les 65 jours passés dans la bulle, BriseBois s’est fait un point d’honneur de s’assurer que tout son monde se trouvait dans un bon état d’esprit. De façon ponctuelle, il rencontrait chacun des joueurs et des membres du personnel.

« J’apprécie chaque personne avec qui je travaille. La santé mentale de chacune d’elle est importante. Surtout en séries éliminatoires, où il y a tellement d’embûches et d’adversité », a-t-il soutenu.

« En plus, on était dans un décor inhabituel. C’était ma responsabilité de m’assurer du bien-être de chacun et de voir à ce qu’ils soient en mesure de faire le vide », a jouté BriseBois du même souffle.

Mission accomplie. Maintenant, l’heure est aux festivités. Du moins pour les joueurs, dont les célébrations n’en finissent plus de finir.

« Gagner la coupe Stanley, c’est extrêmement difficile. C’est rare. Tout doit bien aller pour que ça se produise. Alors, c’est important de la célébrer chaudement », a lancé BriseBois, donnant du même coup la bénédiction à sa troupe.







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