Mary-Sophie Harvey prête à aider son équipe à défendre le titre
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«Tout le monde a hâte», assure Mary-Sophie Harvey à moins d’une semaine de son départ pour la Hongrie où elle rejoindra ses coéquipiers pour participer à la deuxième saison de l’International Swimming League (ISL), organisée de façon condensée dans le contexte de la COVID-19.
Au moment où les mesures sanitaires bouleversent à nouveau la pratique sportive dans plusieurs régions du Québec, la nageuse de 21 ans voit ce rendez-vous comme un incontournable d’une saison privée de Jeux olympiques.
«L’ISL a vraiment aidé à me garder motivée, à me dire que j’aurai ça à la fin de l’année, que c’est pour ça que je m’entraîne», a-t-elle dit lors d’une entrevue téléphonique.
Non seulement sa formation, Energy Standard, y défendra son titre, mais elle est fière de pouvoir prendre part à cette compétition internationale qui apporte un vent de changement dans le monde de la natation.
«J’avais vraiment aimé la première saison, c’était vraiment une belle expérience. C’est un pas de géant pour la natation et son progrès, a-t-elle affirmé. Ils ont vraiment tout fait en sorte pour que la deuxième saison ait lieu.»
Nager pour l’équipe
La série de rencontres de l’ISL sera lancée le 16 octobre à Budapest et durera un mois. Chaque compétition, organisée sur deux journées, opposera 4 des 10 formations du circuit. Les demi-finales sont prévues dès le 19 novembre. Le lieu et le moment de la finale restent à déterminer.
La formation Energy Standard sera à nouveau à surveiller. Selon Harvey, elle pourra se démarquer dans les relais et les «skins», des épreuves à élimination qui combinent vitesse et endurance.
«Ce sont des courses de 50 mètres [en bassin de 25 m] avec deux nageurs de chaque équipe. Les deux plus lents sont sortis de la course et après une pause de deux minutes, les six autres partent. Et ensuite, on repart jusqu’à tant qu’il en reste deux et il y a un gagnant», a-t-elle expliqué en ajoutant qu’il pourrait y avoir quelques changements au programme cette année pour «rendre les choses plus intéressantes».
«On ne nage pas nécessairement pour nous. C’est un bonus faire des bons temps, mais on nage surtout pour l’équipe, pour faire le plus de points possible.»
Pour sa part, comme l’an dernier, la nageuse originaire de Trois-Rivières s’attend à jouer un rôle diversifié pour aider son équipe dans différentes épreuves. En 2019, aucun coéquipier n’avait nagé sur une plus longue distance au total.
Elle retrouvera en Europe l’entraîneur-chef britannique James Gibson et son adjoint, le Canadien Tom Rushton, qu’elle avait rencontrés en 2017 lorsqu’elle s’entraînait en Turquie, où la formation Energy Standard est basée d’ailleurs.
Une zone sécuritaire
Natation Canada a mis en garde les Canadiens qui participent à cet événement qui sort du cadre de la Fédération internationale de natation (FINA), mais Harvey mentionne néanmoins avoir reçu les informations nécessaires de la part des responsables de la santé.
«Pour qu’il y ait un événement de cette envergure, il doit y avoir des mesures mises en place. Je pense qu’ils ont vraiment fait un bon travail pour tout mettre en place pour ne pas qu’on tombe malade, a-t-elle assuré. C’est sûr qu’on va se faire tester souvent, mais c’est mieux de se faire tester que de l’avoir.»
L’ISL a indiqué que les athlètes se soumettront à un test de dépistage de la COVID-19 une fois tous les cinq jours. Si un participant était déclaré positif, il serait isolé jusqu’à ce qu’il présente un résultat négatif. Au total, l’ISL réunira 10 équipes de 32 nageurs.
Harvey, seule Québécoise à participer à l’événement, demeurera dans cette bulle qui réunira plusieurs des meilleurs nageurs au monde jusqu’au 23 novembre. La finale est prévue pour le mois de décembre à un endroit à déterminer.