Encore du renfort
Tyler Toffoli s’amène à Montréal
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Le Canadien sera loin de présenter le même visage lorsque Gary Bettman donnera le coup d’envoi à la prochaine saison. Après Jake Allen, Joel Edmundson et Josh Anderson, Marc Bergevin a mis la main sur Tyler Toffoli via le marché des joueurs autonomes, lundi.
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Le directeur général du Canadien s’est assuré des services de l’ailier droit de 28 ans pour les quatre prochaines saisons. Pour chacune de ces campagnes, l’Ontarien touchera un salaire moyen de 4,25 M$.
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Choix de deuxième tour (47e au total) des Kings en 2010, Toffoli amène dans son bagage d’expérience sept saisons complètes dans la LNH. Champion de la Coupe Stanley en 2014, il a connu sa meilleure saison en 2015-2016. Cet hiver-là, il avait marqué 31 buts et ajouté 27 passes pour un total de 58 points.
À l’approche de la dernière date limite des transactions, les Kings ont reçu des Canucks, en retour de l’athlète de 6 pi et 197 livres, deux joueurs, dont l’espoir Tyler Madden, ainsi qu’un choix de deuxième tour (2020), plus tard échangé aux Red Wings.
Toffoli a bien fait dans son nouvel uniforme, récoltant 10 points (6 buts, 4 passes) en autant de matchs.
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Plafond à respecter
Maintenant que Bergevin a ajouté des munitions et de la profondeur à toutes les positions, c’est à John Sedgwick, le spécialiste des questions salariales du Canadien de jouer. Selon CapFriendly, la masse salariale projetée du Canadien se situe à 81,85 M$ pour 12 attaquants, 8 défenseurs et 2 gardiens.
Puisque les équipes de la LNH misent habituellement sur un attaquant de plus, ajoutons Jake Evans à l’équation (750 000 $). On arrive donc à un total de 82,6 M$, soit 1,1 M$ au-dessus du plafond salarial (81,5 M$).
Rien de bien grave pour l’instant puisque les équipes peuvent surpasser la limite de 10 % jusqu’au début de la saison. D’ici là, trois options s’offrent aux directeurs généraux pour se conformer aux règles : une transaction, un rachat de contrat ou l’enfouissement d’un contrat dans la Ligue américaine.
Pour la dernière option, lorsqu’un joueur possède un contrat à un seul volet, l’équipe économise 1,075 M$ une fois qu’il est rendu dans la Ligue américaine (à moins qu’il ne soit réclamé par une autre équipe au ballottage, auquel cas son salaire est soustrait en totalité).
Par exemple, Marc Bergevin pourrait décider de céder Jordan Weal (salaire de 1,4 M$) à Laval. Sur le coup, il sauverait 1,075 M$. Toutefois, il devrait rappeler un attaquant pour être en mesure d’en compter 13. Que ce soit Alex Belzile à 700 000 $ ou Ryan Poehling à 925 000 $, l’économie serait minime (50 000 $), même nulle (-175 000 $).
S’il décidait plutôt de réserver ce sort à Brett Kulak (1,85 M$), Bergevin n’aurait pas besoin de rappeler un autre défenseur puisqu’ils seraient encore sept à Montréal. L’économie serait donc plus substantielle (1,075 M$), mais encore insuffisante.
Une transaction demeure l’option la moins contraignante. Ce même Kulak pourrait être une monnaie d’échange intéressante. À l’attaque, Paul Byron paraît plus difficile à bouger en raison de son salaire annuel de 3,4 M$ pour trois ans. Toutefois, Ottawa, d’où vient Byron et où les Sénateurs affichent un recul de 6,5 M$ sous le plancher salarial, on serait peut-être preneur.
À moins que la congestion sur le flanc droit incite Bergevin à se départir de Joel Armia (2,9 M$). Bref, ce ne sont pas les options qui manquent.
Hudon en Suisse
Par ailleurs, le collègue Guillaume Lefrançois de La Presse a appris que Charles Hudon s’était envolé pour la Suisse, où il serait sur le point de s’entendre avec le HC Lausanne.
Une décision pleine de sens. En raison de l’incertitude concernant la reprise des activités de la LNH, fixée selon son commissaire au 1er janvier, et le mystère encore plus opaque à propos de celle de la Ligue américaine, Hudon s’assurerait ainsi de jouer au hockey cet automne.
Joueur autonome avec compensation, l’attaquant de 26 ans avait reçu une offre qualificative du Canadien la semaine dernière. Ce faisant, les droits de l’Almatois dans la LNH appartiennent toujours au Tricolore.