Hall et le CH : juste de la fumée
L’attaquant n’a jamais reçu d’offre de Bergevin avant de se joindre aux Sabres
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Taylor Hall a choisi de poursuivre sa carrière avec Jack Eichel et les Sabres de Buffalo. Il a accepté un contrat d’un an et huit millions. Malgré d’innombrables rumeurs, l’ailier gauche de 28 ans n’est jamais venu près de s’entendre avec le Canadien.
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Quelques heures après l’ouverture du marché des joueurs autonomes, vendredi, Marc Bergevin avait offert une réponse un peu nébuleuse sur ses intentions concernant Hall.
« Quand tu regardes, tu es actif. Quand tu parles à un agent, tu es actif », avait répliqué le DG du CH.
C’était assez pour alimenter la machine à rumeurs. Mais sur le plan mathématique, le mariage entre Hall et le Canadien n’avait aucun sens.
En entrevue au Journal de Montréal, Darren Ferris, l’agent de Hall, a confirmé lundi l’information d’abord véhiculée par les collègues Renaud Lavoie de TVA Sports et Pierre Lebrun du site Athletic comme quoi Hall n’avait pas reçu de proposition de la part du Tricolore.
Ferris a même poussé la note un peu plus loin en précisant qu’il n’y avait même pas eu un petit flirt.
« Nous n’avons jamais reçu une offre pour Taylor de la part du Canadien, a expliqué Ferris au Journal. Nous n’avons jamais fait une rencontre par Zoom avec le Canadien. Il n’y a pas eu de négociations pour Taylor avec le CH. »
Plus d’espace l’an prochain
En bon agent, Ferris a toutefois gardé une porte ouverte pour le futur.
« Je ne comprends pas pourquoi il y avait des histoires liant Hall au Canadien, a-t-il dit. Marc (Bergevin) n’était pas dans une position pour obtenir ses services. Est-ce qu’il aurait aimé ? Probablement. Mais il n’avait pas l’espace sous le plafond salarial. L’argent pour cette année n’était tout simplement pas là. L’an prochain, Bergevin aura une plus grande liberté. Il y a plusieurs joueurs chez le Canadien qui pourraient devenir des joueurs autonomes sans compensation à la fin de la prochaine saison. »
Quand Bergevin a dit qu’il regardait pour Hall, c’était probablement le cas. Quand il a dit qu’il parlait à l’agent, c’était aussi vrai. C’est justement avec Ferris qu’il a négocié le contrat de sept ans et 38,5 millions de Josh Anderson. Mais dans le concret, le DG du CH n’était pas la course pour Hall.
Eichel et Krueger
Historiquement, la ville de Buffalo n’a pas souvent été une destination prisée des joueurs autonomes. Cette ville du nord de l’État de New York n’a pas les charmes de Tampa, Vegas, Denver ou Vancouver.
Sur le plan hockey, les Sabres n’ont pas participé aux séries depuis 2011, soit une disette de neuf ans.
« À Buffalo, Taylor aura la chance de jouer avec un centre d’élite en Jack Eichel, un des meilleurs de la LNH, a rappelé Ferris. Pour une rare fois dans sa carrière, il sera bien entouré. Il retrouvera aussi son ancien entraîneur à Edmonton en Ralph Krueger. Il y a déjà un lien de confiance entre les deux hommes.
« Taylor aura un très bon temps de jeu à Buffalo, il profitera d’un marché où la télévision est forte aux États-Unis avec MSG et il se rapproche de la maison puisqu’il habite à Toronto.
« Avec un contrat d’un an, Taylor aura l’occasion de découvrir la ville de Buffalo et l’organisation. Et ce sera la même chose pour les Sabres. Ils auront du temps pour bien le connaître. Si les deux clans sont heureux, nous pourrons regarder pour une prolongation de contrat. Ça peut devenir gagnant-gagnant pour les deux. »
Aux dires de Ferris, Hall avait reçu des offres de sept équipes. Il aura choisi le pari à court terme avec les Sabres.
« Je parie sur moi, mais je parie aussi sur le fait que les Sabres deviendront une bonne équipe de hockey, a mentionné Hall lors d’une visioconférence. La présence de Jack (Eichel) a aussi grandement influencé mon choix. Quand j’ai parlé à Ralph (Krueger), il m’a dit croire que nous pouvons devenir deux joueurs complémentaires. »
« Nous savions que c’était pour être un marché unique. Au départ, je voulais probablement un contrat de six ou sept ans. Ensuite, j’ai réalisé qu’un pacte d’un an représentait probablement le meilleur choix. Pour moi, mais aussi financièrement. Je trouvais aussi que je cadrais bien avec les Sabres. »