Les femmes durement touchées par la pandémie
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La pandémie de COVID-19 a été particulièrement difficile pour les femmes, notamment lors de la première vague, où bon nombre d’entre elles ont perdu des heures au travail ou même carrément leur emploi.
Alors que la deuxième vague frappe le Québec, les conséquences se font encore sentir: pauvreté, isolement et détresse ne sont que quelques exemples.
«Le contexte de la pandémie a mis en lumière des inégalités qui étaient déjà existantes, mais c’est venu les exacerber», explique Anne-Valérie Lemieux Breton, du regroupement des groupes de femmes de Québec.
Depuis des décennies, Élisabeth Germain lutte pour les conditions des femmes. L’année 2020 a été particulièrement différente.
«Parce que ce sont elles qui ont dû assumer beaucoup de soins supplémentaires, parce que ce sont toujours les femmes qui prennent soin», avance Mme Germain.
«On a beaucoup perdu d’emplois dans les services. Ceux qui sont restés, les emplois c’étaient les plus dangereux et ce sont les femmes qui étaient là», ajoute Élisabeth Germain.
Durant la première vague, deux fois plus de femmes que d’hommes ont perdu leur emploi, selon Statistique Canada.
«Les femmes, elles travaillent en majorité moins d’heures par semaine que les hommes considérant qu’elles sont aussi attitrées au rôle domestique», explique Emmanuelle Chaloux, de l’organisme ROSE du nord.
Des travailleurs du milieu communautaire ont brossé un portrait inquiétant de la situation samedi, alors que nombreuses femmes étaient réunies à Québec pour manifester.
«Ce n’est pas évident de [vivre] la détresse quotidiennement. On aimerait de ne pas avoir à être résilientes, mais il faut qu’on le soit malgré tout», lance Mme Chaloux.
Les femmes ont l’impression d’avoir été oubliées dans une relance économique qui touche plus des domaines traditionnellement masculins.
«On laisse complètement en plan une fois de plus les femmes», déplore Anne-Valérie Lemieux Breton.
«La fameuse relance, on mettrait beaucoup d’emplois masculins. Donc, on laisserait les femmes dans la pauvreté», croit Élisabeth Germain.
Face à la pandémie et à ses conséquences, ces femmes ont bien l’intention de continuer de porter leur message.