Dernière ligne droite au procès pour viol de Gilbert Rozon
Le procès de Gilbert Rozon entrait dans sa dernière ligne droite vendredi, avec les plaidoiries finales des avocats.
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L’avocate de Gilbert Rozon, Me Isabel Schurman, a commencé sa plaidoirie en s’attaquant à la mémoire de la plaignante, qui ne se souvient pas des paroles prononcées par Rozon en 1980.
Elle a mis le tribunal en garde contre de possibles distorsions dans les souvenirs de la plaignante, étant donné que les événements datent d’il y a 40 ans.
«Un témoin peut être convaincant, mais ce n’est pas un indice de fiabilité», a dit Me Schurman, ajoutant qu’il serait «dangereux» de déclarer l’accusé coupable en se fondant sur le témoignage de la victime qui, selon l’avocate, est «teinté par le désir de faire payer M. Rozon».
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Elle a conclu que le passage du temps (40 ans) a fait en sorte qu’il y a des trous dans la version de la plaignante, si bien que le fondateur de Juste pour rire ne devrait être déclaré coupable ni de viol ni d’attentat à la pudeur.
La juge Mélanie Hébert a plus tard mis en garde l'avocate de la défense contre les mythes et stéréotypes concernant le comportement d’une victime de viol. La défense laissait entendre que le fait que la plaignante ne soit pas partie après des premières avances rejetées devait être à considérer au procès de Gilbert Rozon.
Me Isabel Schurman a terminé sa plaidoirie, c’est au tour de Me Pierre Poupart, qui défend également Gilbert Rozon. Il rappelle que la plaignante est incapable de situer l’année exacte du viol allégué, un élément important selon lui.
Plus de détails suivront.
Un regroupement contre les violences sexuelles attendait Gilbert Rozon
Un regroupement contre les violences sexuelles attendait l’arrivée de Gilbert Rozon au palais de justice de Montréal.
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Le collectif «Wake up calice» est venu soutenir la plaignante, mais aussi d'autres femmes qui accusent l’ex-magnat de l’humour de les avoir agressées sexuellement, explique la porte-parole Coralie LaPerriere.
Le groupe réclame des réformes judiciaires pour que les victimes soient mieux accompagnées.