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Louis Garneau évite le fossé grâce à un prêt de Québec



Le gouvernement du Québec vole au secours de Louis Garneau et octroie un prêt de 5 millions $ au détaillant pour appuyer un plan de relance d’une vingtaine de millions de dollars, a appris Le Journal.

Selon des documents publics, c’est l’entité Louis Garneau Sports 5.0 qui recevra le prêt d’un fonds administré par Investissement Québec (IQ). 

Au cours des derniers mois, le propriétaire de la compagnie, Louis Garneau, avait confirmé vouloir rebondir grâce à des capitaux québécois. L’entrepreneur disait avoir réussi à convaincre un « groupe d’investisseurs [...] d’envisager sérieusement de se joindre à la relance de l’entreprise ». 

Rappelons qu’en mars, la compagnie spécialisée dans les vélos avait été contrainte de se mettre sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité en raison de difficultés financières. Soixante-six travailleurs avaient alors été remerciés à l’usine de Saint-Augustin-de-Desmaures.

Les dettes de Louis Garneau Sports s’élevaient à 28,1 millions $ et celles de la division Sugoi Global à 8 millions $. Il n’a pas été possible de discuter, jeudi, avec le responsable de ce dossier chez Raymond Chabot.

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De son côté, l’homme d’affaires Louis Garneau a préféré ne pas faire de commentaire, confirmant qu’une annonce sera faite la semaine prochaine. 

Initialement, les discussions avec ses nouveaux investisseurs, dont les noms n’ont pas encore été dévoilés, devaient se terminer à la mi-novembre. 

Et la Caisse ?

Au printemps, le ministère de l’Économie avait indiqué au Journal qu’il évaluerait la possibilité d’appuyer financièrement l’ancien cycliste professionnel disant qu’il « a fait beaucoup pour le Québec ». 

Jeudi, le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a confirmé l’octroi du prêt de 5 millions $. Il a toutefois préféré ne pas révéler le nom des autres investisseurs et il n’a pas voulu commenter à savoir si la Caisse de dépôt et placement du Québec allait aussi être de l’aventure.

« Nous ne serons pas actionnaires. C’est un prêt de 5 millions $ à l’entreprise et il va avoir d’autres partenaires qui vont se greffer. Le montage financier est d’approximativement 20 millions $ », a indiqué M. Fitzgibbon. « Honnêtement, nous avons aimé ce que nous avons vu en termes de plan d’affaires. Il va avoir des changements qui vont être réalisés. C’est une société que je respecte beaucoup », a-t-il poursuivi, assurant avoir la garantie que le siège social allait demeurer au Québec.

Dans le cadre de son plan de relance, Louis Garneau a notamment mis sur pied la compagnie Gestion Strada, qui serait responsable de plusieurs marques du groupe à l’étranger.

En septembre, la grande majorité des créanciers avaient approuvé l’offre de l’entrepreneur. Plusieurs créanciers non garantis ont toutefois dû laisser d’importantes sommes sur la table. Pour Louis Garneau Sports, une enveloppe de 550 000 $, dont 179 000 $ pour les anciens employés, était disponible pour couvrir leurs dettes d’environ 14,56 millions $.  

Selon des documents notariés, la Banque Nationale du Canada pourrait également participer financièrement au plan de relance de l’organisation. 

– Avec la collaboration de Philippe Langlois







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