Au tour des tenants de la loi sur la laïcité
Leurs plaidoyers débutent après ceux opposés à la loi
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Après avoir écouté pendant plus d’une semaine les avocats détracteurs de la loi sur la laïcité, le tribunal commencera à entendre dès mercredi matin ses défenseurs, avec en lever de rideau les plaidoiries du Procureur général du Québec.
Une loi discriminatoire envers les femmes et la liberté de religion, qui viole les droits fondamentaux en envoyant un message d’exclusion, ou encore qui ouvre la porte à des excès, comme on l’a vu dans l’Histoire... En sept jours d’audience, la cour a entendu toutes les raisons possibles et imaginables pour lesquelles la loi devrait être abolie.
La journée de mardi a marqué la fin de ces plaidoiries, avec celles de la Commission scolaire English-Montreal.
« La célébration de la diversité fait partie intégrante de la culture des écoles anglophones. Cette loi interfère avec cette culture », a affirmé l’avocate qui la représente.
Au total, une dizaine d’avocats représentant 17 groupes et personnes se sont attaqués tous azimuts à la loi.
Cette dernière interdit entre autres le port de signes religieux aux juges, policiers, procureurs, gardiens de prison et enseignants, et ce, uniquement dans le cadre de leur fonction.
Les personnes qui portaient déjà un signe religieux bénéficient d’une clause de droit acquis, mais ne peuvent changer de poste.
Quatre contre 17
Mais dès mercredi matin, le juge Marc-André Blanchard commencera à entendre les plaidoiries des quatre groupes en faveur de cette loi.
Outre le Procureur général du Québec, le Mouvement laïque québécois, Pour les droits des femmes du Québec, ainsi que Libres penseurs athées seront attendus à la barre.
Ils devraient expliquer que le gouvernement québécois avait le droit de promulguer la loi et d’utiliser la clause dérogatoire, tout en affirmant que la majorité de la population est d’accord avec cette législation, et que la neutralité religieuse mettrait tout le monde sur un pied d’égalité.
Lors des auditions de la preuve, ces groupes ont fait venir plusieurs experts pour faire valoir leurs arguments. L’épouse de Raïf Badawi, le blogueur emprisonné en Arabie Saoudite, avait également témoigné contre le port du voile chez les enseignantes.
« Le voile, ce n’est pas la religion. Les enseignants sont les leaders pour les enfants. On ne va pas impliquer la religion », avait déclaré Ensaf Haidar.
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