Taule et déportation pour un violeur d’enfant
L’homme a agressé une fillette de 7 ans dans un garage
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Un Montréalais qui a profité de la confiance d’une famille pour violer leur fillette de 7 ans dans le garage de la maison familiale a écopé mercredi de six ans de pénitencier, à la suite de quoi il sera déporté du Canada.
« C’est une personne qu’on invitait chez nous, on lui faisait confiance, on lui rendait service... il projetait l’image d’une bonne personne alors que c’est un mauvais être humain », a témoigné la grande sœur de la victime de Marcel Casseus, mercredi au palais de justice de Montréal.
Casseus, 66 ans, est un demandeur d’asile haïtien qui, au fil des années, avait gagné la confiance d’une famille montréalaise. Seul au Québec, il lui arrivait de s’occuper des enfants, quand les parents devaient s’absenter. Or, en juillet dernier, il a trahi cette confiance.
« La victime est allée au garage pour prendre un sac de chips, a expliqué mercredi le procureur de la Couronne, Me Jérôme Laflamme. Elle a constaté la présence de l’accusé quand ce dernier l’a prise, l’a tirée et l’a mise au sol. »
Rapidement, Casseus a baissé ses pantalons pour agresser sexuellement la fillette qui, sous l’effet de la peur, n’a pas osé réagir. C’est la grande sœur de celle-ci, âgée de 14 ans, qui a découvert la scène alors qu’elle cherchait la petite. Rapidement, elle a été prévenir leur mère qui travaillait.
« Sous le choc »
« Ébranlée, l’adolescente est ensuite allée vomir, a expliqué la Couronne. La victime, sous le choc, n’arrivait pas à parler. »
Plus tard, elle dira à sa grande sœur « qu’à cause de ce qui s’est passé, [elle] est devenue une adulte », a expliqué cette dernière à la cour, mercredi.
Casseus, de son côté, a été en cavale pendant trois jours. Il a finalement plaidé coupable de contacts sexuels, mercredi.
« Ma petite sœur avait 7 ans... d’y penser, c’est insupportable, invivable, a témoigné la grande sœur de la victime, mercredi. On travaille pour s’en remettre, mais c’est difficile. Cette personne à qui on faisait confiance a commis un acte odieux. »
Le juge Pierre Labelle a renchéri en parlant de gestes « ignobles » et « hautement répréhensibles » et qu’il fallait « passer le message que d’attaquer des enfants sera toujours puni sévèrement », a-t-il dit.
À la suggestion des avocats, il a condamné Casseus à six ans d’incarcération, en plus de l’inscrire au registre des délinquants sexuels pour 20 ans.
Une fois sa peine purgée et en raison de son statut au Canada, Casseus sera ensuite déporté vers son Haïti natal.