Hausse normale des ventes à la SAQ
La société n’attribue pas la croissance à la pandémie
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La Société des alcools du Québec enregistre une croissance de ses ventes cette année, mais la tendance ne serait pas attribuable au fait que la population consomme plus d’alcool depuis le début de la pandémie.
« La croissance de l’ordre de 4 % est similaire à celle de l’an passé et celle de l’année précédente [...] dans un contexte hors pandémie », fait valoir Yann Langlais-Plante, porte-parole de la Société des alcools du Québec (SAQ).
Entre mars 2019 et 2020, 217,5 millions de litres d’alcool ont été vendus par la société d’État. Pour l’année 2018-2019, 208,7 millions de litres d’alcool avaient été écoulés par la SAQ.
Puis, depuis le début de l’année financière en cours, qui se termine le 31 mars 2021, la même croissance de 4 % est une fois de plus observée.
« Il n’y a pas de changement avec la pandémie », résume M. Langlais-Plante.
Le porte-parole de la SAQ croit également que « le respect des mesures sanitaires en vigueur » amène les clients à prévoir leurs achats afin de se présenter moins souvent en succursale.
Il est donc possible que les commandes « très fortes » à la SAQ ne soient pas dues aux rassemblements « illégaux » qui se prévoient pendant les Fêtes, comme l’a laissé sous-entendre le ministre de la Santé et des Services sociaux en point de presse vendredi.
Dubé inquiet
Christian Dubé a signalé avoir « entendu dire que les commandes à la SAQ étaient très fortes en ce moment » en prévision de « partys » du temps des Fêtes.
« Ce n’est pas bon signe. Ceux qui ont déjà acheté leur alcool pour faire des partys, gardez-le pour plus tard s’il vous plaît », a déclaré le ministre.
Or, « il faut faire la distinction entre l’achat d’alcool et la consommation d’alcool », nuance pour sa part le directeur général d’Éduc’alcool, Hubert Sacy.
« Chaque année au mois de décembre, il y a toujours une augmentation des ventes d’alcool, rappelle-t-il [...] Il faut être vigilant, mais pour le moment, on n’a pas vu de problèmes depuis le début de la pandémie plus qu’à l’habitude. »
– Avec Dominique Scali