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«Aucune preuve» que la mutation soit plus contagieuse, selon les Américains



Les experts américains ont commencé à étudier la nouvelle mutation de la COVID-19 repérée notamment en Grande-Bretagne, mais ils ne sont, pour l'instant, pas convaincus qu'elle soit plus contagieuse que les autres, a indiqué lundi un haut responsable américain. 

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«Il n'y a pas de preuve tangible que ce virus soit effectivement plus contagieux, [mais] il y a des preuves claires qu'il est plus répandu dans la population», a déclaré le conseiller principal du programme gouvernemental de vaccination, Moncef Slaoui, au cours d'une conférence de presse.

Plusieurs pays ont fermé leurs frontières au Royaume-Uni, mais M. Slaoui a estimé qu'il était possible que la mutation soit répandue depuis longtemps dans le pays – mais que les scientifiques n'avaient pas commencé à la rechercher jusqu'à présent, créant ainsi l'impression d'une flambée lorsqu'ils l'ont fait.

«On ne le sait pas encore», a ajouté M. Slaoui. Cette nouvelle variante du coronavirus au Royaume-Uni a semé l'inquiétude, des dizaines de capitales annulant les vols avec ce pays.

Pour cet expert des vaccins, ancien haut responsable dans l'industrie pharmaceutique, «ce qui est clair, c'est qu'il n'est pas plus pathogène», c'est-à-dire qu'il ne provoque pas une forme plus grave de la maladie.

Les Instituts nationaux de santé américains (NIH) sont en train d'étudier cette nouvelle souche en laboratoire pour déterminer si les anticorps efficaces contre la mutation la plus commune de la COVID-19 resteront efficaces contre elle, «ce qui sera très probablement leur conclusion», a-t-il noté.

Les tests, qui seront menés avec des anticorps prélevés sur des malades de la COVID-19 guéris, des anticorps provoqués par des vaccins et des anticorps synthétiques, prendront plusieurs semaines.

L'expert américain a expliqué que les anticorps produits par les vaccins resteraient efficaces, car ils sont conçus pour se fixer sur plusieurs zones d'une «spicule» du coronavirus, cette pointe si reconnaissable qui se trouve à sa surface et lui permet de s'attacher aux cellules humaines pour les pénétrer.

Les probabilités qu'une simple mutation du virus affecte toutes ces zones à la fois sont «très faibles», a-t-il estimé. «Mais il est impossible d'exclure qu'un jour, quelque part, un virus parvienne à échapper à la réponse protectrice provoquée par le vaccin, c'est pourquoi nous devons rester vigilants.»

Par ailleurs, M. Slaoui a annoncé que les NIH allaient mener des études cliniques sur des individus très allergiques pour voir comment ils répondent aux vaccins de Pfizer et Moderna.

Plusieurs cas de réactions allergiques ont été signalés aux États-Unis et en Grande-Bretagne.







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