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Cinq autres choses que la COVID-19 qui ont marqué la scène fédérale

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Il peut paraître impossible de retenir autre chose de 2020 que la pandémie, mais des événements majeurs qui n'ont rien à voir avec la COVID-19 ont mobilisé l’attention à Ottawa ou changé la donne sur la colline parlementaire. Rétrospective en cinq temps.

Photo AFP

1. Tragédie aérienne

Au début janvier, les 176 personnes à bord du vol 752 de l’Ukrainian International Airlines périssent dans un écrasement peu après le décollage à Téhéran, en Iran. Pas moins de 86 victimes sont des citoyens ou résidents permanents du Canada. On apprendra ensuite que l’aéronef a été abattu par des missiles iraniens. Téhéran plaide une «erreur humaine» dans les réglages de son système de défense aérienne. Il faut dire que la tragédie survient en pleine escalade des tensions entre l’Iran et les États-Unis, dans la foulée de l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani. Près d’un an après le drame aérien, bien des questions demeurent sans réponses. L’Iran, qui dirige l’enquête, limite l’accès aux informations de première main. «La partie responsable fait enquête sur elle-même, principalement en secret, ce qui n’inspire pas confiance», résume dans un rapport de Ralph Goodale, conseiller du premier ministre Trudeau sur le vol 752.

Photo AFP

2. Paralysie ferroviaire

De février à mars, des manifestants paralysent le réseau ferroviaire un peu partout au pays en solidarité à des leaders autochtones du nord de la Colombie-Britannique s’opposant au projet de gazoduc Coastal Gaslink. Le déclencheur? La GRC mène des arrestations pour forcer le respect d’une injonction interdisant quiconque de bloquer l’accès au chantier. Les chefs héréditaires de la nation Wet’suwet’en s’opposent au projet dont l’infrastructure doit traverser leur territoire ancestral. Les répercussions économiques des multiples barrages, estimées à 275 millions $ par le directeur parlementaire du budget, sont évidentes. La résolution de crise l’est moins pour le gouvernement Trudeau, notamment parce que tous ne s’entendent pas au sein même des Wet’suwet’en. La situation se résorbe néanmoins quand Ottawa et le gouvernement de la Colombie-Britannique concluent une entente avec les chefs héréditaires sur l’éventuelle mise en œuvre de leurs droits ancestraux.

Photo Courtoisie

3. Dur revers à l’ONU

Après une campagne de quatre ans pour que le Canada obtienne un siège au Conseil de sécurité de l’ONU, le gouvernement Trudeau mord la poussière en juin. L’Irlande et la Norvège obtiennent les deux sièges vacants dès le premier tour. La défaite est d’autant plus cuisante pour un premier ministre qui aura promis de faire mieux que son prédécesseur, Stephen Harper, et aura déclaré que le Canada était de retour sur la scène internationale aussitôt porté au pouvoir. L’échec aura été prévisible aux yeux de bien des experts, notamment parce que le Canada est bien loin d’investir en développement international l’équivalent de 0,7 % de son revenu national brut, comme le veut l’objectif de l’ONU.

Photo AFP

4. Renouveau conservateur?

Après une course à la chefferie du Parti conservateur qui retient peu l’attention, le député ontarien et ancien ministre Erin O’Toole l'emporte en damant le pion à son ex-collègue Peter MacKay. Le nouveau leader, natif de Montréal, s’empresse de déclarer qu’il est pro-choix et se lance dans une opération de charme auprès du Québec. Il s’exprime en faveur de l’application de la loi 101 aux entreprises à charte fédérale, les conservateurs se joignant ainsi aux bloquistes et néo-démocrates. De façon plus générale, il cherche à élargir la famille conservatrice et crée la surprise en vantant les bienfaits des syndicats dans le secteur privé. Le temps presse toutefois pour M. O’Toole puisque la prochaine élection fédérale pourrait être déclenchée dès le printemps. Annamie Paul, chez les verts, devra aussi batailler fort pour se faire connaître après être devenue, en octobre, la première femme noire à la tête d’un parti fédéral.

Photo AFP

5. Trump bientôt remplacé par Biden

Le démocrate Joe Biden gagne l’élection présidentielle américaine de novembre et se prépare à succéder au bouillonnant républicain Donald Trump le 20 janvier. «C’est vrai qu’un petit renouveau, ça va faire du bien, je pense», admet le premier ministre Trudeau en entrevue de fin d’année avec TVA Nouvelles. Il faut dire que M. Trump a vraisemblablement donné des maux de tête à Ottawa en 2020. Au début de la pandémie, il a tenté d’empêcher l’envoi de convoités masques N95 par l’entreprise 3M. Plus tard, il impose à nouveau une surtaxe de 10 % sur l’aluminium canadien avant de rétropédaler à l'approche de mesures de représailles d'Ottawa.

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