Les Québécois ont été sages à Noël
Les policiers ont recensé peu de rassemblements illégaux les 24 et 25 décembre
Les Québécois semblent avoir été sages pour Noël si l’on se fie aux rares constats d’infraction émis par les corps policiers québécois aux récalcitrants des mesures sanitaires les 24 et 25 décembre.
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«Pour chaque dénonciation, les policiers se sont déplacés rapidement sur les lieux, et, souvent, c’était infondé ou les rassemblements faisaient partie des exceptions», illustre Martin Charron, inspecteur à la Régie intermunicipale de police Thérèse-De Blainville (RIPTB), sur la Rive-Nord de Montréal.
Du 17 décembre au 10 janvier, les rassemblements privés intérieurs et extérieurs sont interdits dans les régions qui se trouvent en zone rouge. Les personnes seules et les familles monoparentales ou reconstituées peuvent toutefois se greffer à une même bulle familiale pour cette période.
Sur les 13 appels faits à la RIPTB en lien avec ce décret gouvernemental les 24 et 25 décembre, aucun constat d’infraction n’a été donné par les agents.
Même chose du côté de Gatineau, de Blainville et de Lévis, où les policiers n’ont remis aucune amende concernant les rassemblements privés.
«La veille et le jour de Noël, on a eu seulement à formuler une quinzaine d’avertissements envers des individus qui ont bien coopéré», observe le capitaine du Service de police de la Ville de Lévis, Julien Roy.
Pas de partys
Malgré ce que plusieurs craignaient, les règles sanitaires semblent donc avoir été respectées par la plupart des Québécois.
Françoise Vaillancourt, de Beaupré, a décidé de ne pas fêter Noël cette année. «Heureusement, on a la technologie pour se voir. Autrement, je crois qu’on aurait tous pleuré seuls dans nos maisons, raconte-t-elle. C’est un coup à donner, on est tous dans le même bateau.»
Mimi Larouche, de Québec, a aussi dû se résigner à voir sa famille seulement à travers un écran. «C’était plaisant pour ça, c’était des moments privilégiés. Mais ce n’est pas suffisant pour mon cœur de maman!» confie-t-elle.
Un Noël sécuritaire
Le 24 décembre, Suzanne Jalbert a quant à elle passé du temps avec des membres de sa famille au jardin des Cascades, à Québec. Un petit apéro et des muffins ont conclu une promenade sur le bord de la rivière Beauport.
La Sûreté du Québec (SQ) et plusieurs autres corps policiers de la province n’avaient toujours pas fait le bilan de leurs interventions au lendemain des «festivités», mais la plupart ont confirmé au Journal qu’«aucun événement majeur n’avait été signalé les 24 et 25 décembre».
«Peut-être que les gens ont décidé de prendre les mesures au sérieux pendant cette période des Fêtes», résume l’enquêteur retraité de la SQ François Doré.
Peu d’accidents se sont produits sur les routes de la province dans les derniers jours, ce qui pourrait aussi révéler que les Québécois sont restés à la maison.
«Le nombre d’accidents est directement relié au nombre de déplacements, poursuit M. Doré. [...] Est-ce que les gens sont prudents? Est-ce que la vaccination fait réagir les gens? Espérons-le. Mais je pense que le message est rentré pour les Fêtes.»
La SQ a tout de même dû intervenir le jour de Noël dans une résidence de l’île d’Orléans où une dizaine de personnes réfractaires aux consignes sanitaires s’étaient rassemblées. Quelques fêtards peu collaboratifs ont reçu des constats d’infraction de 1546$.
– Avec l’Agence QMI