Quatre patients de la COVID-19 meurent faute d'oxygène: une enquête déclenchée en Égypte
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La justice égyptienne a annoncé, dimanche, l'ouverture d'une enquête sur la mort, faute d'oxygène, de quatre patients atteints de la COVID-19 dans une unité de soins intensifs, qui a déclenché l'indignation sur les réseaux sociaux.
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«Le parquet d'Al-Husseiniya [gouvernorat de Charqiya, nord de l'Égypte] a convoqué le directeur de l'hôpital d'Al-Husseiniya pour l'interroger sur la mort de quatre personnes pour cause de manque d'oxygène», a indiqué une source judiciaire à l'AFP, sans donner de précisions sur la date de ces décès.
Depuis samedi, de nombreux internautes indignés ont relayé sur les réseaux sociaux une vidéo d'une salle d'hôpital avec des patients et une voix affirmant «tout le monde est mort en soins intensifs».
L'hôpital d'Al-Husseiniya est identifié dans les commentaires et le parquet a confirmé qu'il s'agissait bien de cet établissement.
La vidéo de 45 secondes montre aussi des soignants en train de tenter de ranimer des patients.
L'Égypte, pays le plus peuplé du monde arabe avec quelque 100 millions d'habitants, a enregistré plus de 140 000 cas de COVID-19, dont près de 7800 morts.
Mais les responsables reconnaissent que le nombre de cas est supérieur aux chiffres annoncés, car seuls ceux qui ont été déclarés positifs dans les laboratoires du ministère de la Santé sont enregistrés.
Après une brève accalmie, les contaminations ont drastiquement augmenté au cours des derniers mois, passant d'une centaine de nouveaux cas enregistrés par jour en octobre à environ 1400 nouveaux cas quotidiens aujourd'hui.