La mort tragique de la fillette de 7 ans demeure nébuleuse
L’autopsie du petit corps de la Lavalloise permettra d’en savoir plus
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Meurtre, maltraitance, négligence ou tragique accident : la police de Laval tentait toujours hier de faire la lumière sur la mort nébuleuse survenue dimanche d’une fillette de 7 ans.
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« Aucune piste n’est écartée présentement, c’est traité comme une mort suspecte. Le retour des résultats de l’autopsie viendra beaucoup influencer la suite des procédures », a indiqué Stéphanie Beshara, porte-parole du Service de police de Laval (SPL).
Un nombre impressionnant de 12 enquêteurs ont été déployés pour éclaircir le drame. Des techniciens en scène de crime ont passé plus d’une journée dans la résidence luxueuse de la rue Le Boutillier. Hier avant-midi, des hommes en tenue blanche sont sortis avec plusieurs sacs de plastique contenant des éléments de preuve.
En après-midi, dimanche, les services d’urgence ont été appelés par un membre de la famille de la fillette. Sur place, ils ont trouvé la jeune victime dans un état lamentable, avec le corps couvert en majorité de brûlures dues à de l’eau bouillante, des ecchymoses et un bras cassé, selon nos informations.
- Écoutez la chronique judiciaire de l’ex-juge Nicole Gibeault à QUB radio:
Incompréhension
L’incompréhension et la stupeur habitaient les gens du voisinage de ce quartier cossu de Laval, qui peinaient à croire qu’un tel événement avait pu survenir.
« C’est inconcevable que ce soit arrivé sur notre rue, j’ai eu de la misère à dormir. Elle n’avait que 7 ans », laisse tomber une voisine qui a demandé l’anonymat.
- Le journaliste Félix Séguin revient sur le drame à QUB radio:
D’origine afghane, la famille était très discrète, notamment parce que les parents et grands-parents qui habitaient au domicile ne s’exprimaient pas en français ni en anglais.
Cette situation a d’ailleurs compliqué l’interrogatoire, où un interprète a été nécessaire. Au total, six témoins ont été rencontrés par les policiers.
Selon une voisine, la victime ne fréquentait plus l’école depuis l’automne, alors qu’elle avait cessé de prendre l’autobus.
Le bras cassé de l’enfant remonterait d’ailleurs à une période avant les Fêtes, ajoute-t-elle. Une membre de la famille aurait alors indiqué qu’elle avait déboulé les marches.
Cette même personne avait révélé à sa voisine que la fillette aurait reçu un diagnostic pour un trouble neuro-développemental pouvant mener à d’importantes crises.
Trouble de comportement
TVA Nouvelles a indiqué hier qu’un signalement à la DPJ aurait été retenu l’automne dernier pour des troubles de comportement qu’aurait présentés la fillette, mais pas pour de la maltraitance. Impossible de savoir qui a effectué la plainte.
« En raison de l’enquête en cours, le CISSS de Laval ne peut pas commenter la situation », a indiqué l’organisation, qui chapeaute la DPJ de la région.
Aucune arrestation n’avait été effectuée dans cette affaire, hier.
Deux autres enfants, âgés de 4 et 11 ans, ont été pris en charge et relocalisés par la DPJ. Ils n’étaient pas présents au moment du drame.
- L’autopsie amorcée hier sera complétée aujourd’hui.