Couvre-feu: plus de problèmes de santé mentale et de violence
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Le couvre-feu annoncé par Québec comme mesure de confinement risque d’exacerber les problématiques de violence conjugale et de santé mentale.
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«Le couvre-feu, qui entre en vigueur samedi, ne doit surtout pas vous empêcher de quitter un milieu de vie qui est violent», a souligné jeudi la ministre de la Sécurité publique Geneviève Guilbault.
Les organismes sont prêts à une nouvelle hausse.
«Le conjoint va dire: "si tu t’en vas, les policiers vont t’arrêter". Non! Les policiers vont t’aider», a souligné à TVA Nouvelles la directrice générale de la Maison La Sejournelle, Denyse Tremblay.
Et le téléphone sonne.
L’Accord Mauricie, qui vient en aide aux hommes aux prises avec une problématique de violence conjugale, a reçu 80 demandes d’aide supplémentaires pour les mois d’octobre à décembre derniers.
L’organisme avait comptabilisé 160 demandes pour toute l’année précédente.
«C’est la bonne nouvelle. Les gars appellent, viennent chercher des services malgré tout», a dit la directrice de l’organisme, Claudia Champagne.
Les organismes tiennent à souligner qu’ils sont présents et accessibles.
«Pour le moment, on arrive à être forts», a indiqué le directeur général du centre de prévention du suicide L’Accalmie, Patrice Larin.
Trois des quatre organismes rencontrés en Mauricie ont indiqué avoir les moyens financiers d’augmenter leur offre de service, mais que les CV se font rares.
«Ce n’est pas qu’on est à bout de ressources, mais on souhaite vraiment trouver une personne pour effectuer notre remplacement disponible», a précisé la directrice de la Maison le Far, Karine Gendron.
Elle est en affichage depuis un mois et n’a reçu qu’un seul CV.