La vaccination mettra-t-elle la pandémie K.O. dès cet été?
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Si la vaccination massive se déroule comme prévu, les Québécois peuvent-ils espérer s’être débarrassés de la pandémie de COVID-19 dès cet été?
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Si le scénario semble très optimiste, surtout après des mois de confinement et de mesures restrictives, c’est pourtant l’avis que partagent un certain nombre d'experts dont fait partie le Dr Éric Sabbah, cardiologue à l’Hôpital Pierre-Boucher, à Longueuil.
«Si la vaccination se fait comme prévu, fin printemps-été, on pourrait voir un abaissement dramatique et peut-être même une disparition de la pandémie», a-t-il expliqué en entrevue au Québec Matin.
La campagne de vaccination mise en place au Québec, au terme de laquelle tous les résidents de CHSLD de la province seront vaccinés, pourrait même déjà porter ses fruits.
Depuis le 19 janvier dernier, les hospitalisations baissent quotidiennement. Le 23 janvier, une baisse remarquable de 56 hospitalisations a été enregistrée.
Ce constat se fait aussi sur le terrain en Montérégie.
«La constatation à Pierre-Boucher, elle est nette. Depuis deux semaines, il y a une régression surprenante et vraiment inattendue avec une telle rapidité aux soins intensifs. On est passé de 12 patients en état critique à deux patients présentement. Réellement, l’impact est là», a décrit le Dr Sabbah.
La course dans la lutte à la pandémie n’est toutefois pas terminée, surtout avec la propagation de trois nouveaux variants qui inquiètent les autorités sanitaires à travers le monde.
«Le variant britannique est de 30% à 40% plus contagieux, et possiblement plus mortel», a soutenu le Dr Sabbah.
Les craintes se dirigent maintenant vers les résidences privées pour aînés, qui n'ont toujours pas reçu le vaccin, alors que les variants commencent à circuler dans la population.
Seulement 9000 aînés sur 140 0000 ont été vaccinés dans les RPA avec une première dose.
À certains endroits, on avait une certaine quantité de doses excédentaires après avoir vacciné les résidents en CHSLD et les travailleurs au front.
L’arrivée de la colchicine, ce puissant anti-inflammatoire, permettrait également de réduire les hospitalisations et la mortalité.