Le Canadien est méconnaissable dans sa zone
Jeff Petry affiche un rendement défensif nettement amélioré en ce début de saison
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La contribution offensive de Jeff Petry n’a jamais fait de doute depuis son arrivée chez le Canadien, en mars 2015. À chacune des trois dernières saisons, il a atteint ou franchi le plateau des 40 points. C’est sur le plan défensif que l’Américain en a toujours plus arraché.
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La fiche des plus et des moins est de plus en plus contestée en cette ère de statistiques avancées. Elle n’est pas aussi précise que la statistique qui évalue le nombre d’occasions de marquer encaissé par une équipe lorsqu’un joueur est sur la patinoire ou le nombre de fois que celui-ci met sa formation dans le pétrin par une passe ratée ou une rondelle perdue.
Elle demeure tout de même une bonne indicatrice. Surtout lorsqu’un joueur présente un différentiel de -30 (2017-2018) ou de -10 (2019-2020), comme ce fut le cas pour Petry lors de deux des trois dernières campagnes. Lui-même a souvent émis le souhait d’améliorer ce rendement et, par conséquent, l’aspect défensif de son jeu.
L’échantillon est mince, mais après six matchs, l’arrière de 33 ans se trouve sur la bonne voie. Avant les rencontres de jeudi, il dominait les défenseurs de la LNH avec une reluisante fiche de +9.
« Au cours de ma carrière, j’ai grandi comme défenseur. Je me suis amélioré dans plusieurs aspects, a indiqué Petry, à quelques heures du premier de deux affrontements contre les Flames. Mon jeu défensif était un aspect sur lequel je souhaitais travailler. Depuis la fin de l’an dernier, et pendant le temps passé dans la bulle, j’ai franchi un assez gros pas dans la bonne direction. Je n’ai pas trop changé, mais je joue avec plus de confiance et d’assurance. »
Même efficacité en attaque
L’arrivée de Joel Edmundson à sa gauche n’est certainement pas étrangère à ce jeu plus serré. Après un ou deux matchs d’adaptation, l’ancien joueur des Blues et des Hurricanes s’est mis à faire pas mal le ménage dans son territoire.
Mais ce qu’il y a de fantastique dans le cas de Petry, c’est que ce soudain succès en territoire défensif n’a en rien altéré son efficacité en attaque. Toujours avant les matchs de jeudi, il pointait au troisième rang des marqueurs chez les arrières avec une récolte de 7 points. Il n’était devancé que par les jeunes Quinn Hughes (9 points) et Cale Makar (8 points).
Avec Shea Weber et lui, le flanc droit de la brigade défensive du Canadien a rarement aussi bien paru.
« Nous misons sur un très bon one-two punch avec Webby (Weber) et Petty (Petry) sur le côté droit. Comme ailier droit, je sais que les sorties de territoire se font très facilement », a lancé Brendan Gallagher, très satisfait de la situation.
« Jeff a eu un impact immédiat dès ses débuts à Montréal. Il est très polyvalent. Tu peux compter sur lui pour faire le travail. Il est assurément un bon défenseur et j’ai le sentiment qu’il s’améliore toujours », a poursuivi le fougueux attaquant.
L’exemple de Mark Giordano
Il semble qu’il n’y ait pas d’âge pour terminer sa progression. À Calgary, Mark Giordano a remporté le trophée Norris à l’âge de 35 ans.
« Avec les années, tu gagnes en expérience. C’est encore plus vrai au poste de défenseur. Tu en viens à connaître beaucoup mieux ton territoire, alors tes lectures de jeu s’améliorent », a souligné le capitaine des Flames.
Encore une fois, l’échantillon est mince. Il faudrait faire attention de ne pas partir en peur. Prétendre que Petry pourrait être un candidat au trophée Norris paraît un brin prématuré.
Mais, en raison de son début de saison, il a déjà commencé à attirer certains regards.
« Depuis longtemps, Jeff est un bon joueur, a soutenu Giordano. Je ne connais pas les statistiques exactes, mais je sais qu’il connaît un excellent début de saison offensivement. Souvent, quand tu affiches de belles statistiques offensives, tu obtiens une plus grande reconnaissance. »