/news/coronavirus

Frapper là où ça fait le plus mal

Ceux qui veulent absolument quitter le pays vont se voir imposer une quarantaine à leurs frais à l’hôtel

Coup d'oeil sur cet article

Les Canadiens qui veulent continuer de voyager malgré la pandémie devront avoir les poches profondes. Le premier ministre Trudeau a annoncé vendredi une série de mesures visant à endiguer les voyages non essentiels. 

• À lire aussi: Tous les développements de la pandémie

• À lire aussi: Transat suspend ses activités et Air Canada suspend des vols

• À lire aussi: Québec satisfait des mesures annoncées par Ottawa

Suspension de vols vers des destinations soleil, imposition d’une quarantaine surveillée à l’hôtel : Ottawa répond aux demandes de certaines provinces, dont Québec. 

« À partir de dimanche, les vols entre le Canada et [...] les Caraïbes ainsi que le Mexique seront suspendus jusqu’au 30 avril », a déclaré M. Trudeau vendredi.

Pour ce faire, Air Canada, WestJet, Sunwing et Air Transat ont dû accepter de mettre les vols concernés sur la glace.

Il sera toutefois toujours possible d’aller dans d’autres endroits comme la Floride.

Ottawa a aussi statué que les vacanciers qui reviennent au pays devront bientôt subir un test de dépistage de la COVID-19 à leur arrivée à l’aéroport. 

Ils devront ensuite commencer une quarantaine dans un hôtel en attendant le résultat et débourser environ 2000 $. 

En colère ou résignés, des Québécois en voyage ou qui comptaient partir jugent que ces annonces semblaient inévitables en raison de la pression.

  • Écoutez la chronique d'Antoine Robitaille et de Caroline St-Hilaire au micro de Benoît Dutrizac sur QUB radio:  

Salué par Québec

Ce tour de vis a aussitôt été salué par le gouvernement de François Legault, qui s’impatientait en réclamant un meilleur contrôle des déplacements internationaux non essentiels.

M. Legault, comme beaucoup de Québécois, a été outré de constater dans les reportages du Journal que de nombreux vacanciers sont allés faire la fête dans le Sud cet hiver, malgré la pandémie.

Réagissant à la série de mesures annoncée par le fédéral, la vice-première ministre du Québec, Geneviève Guilbault, s’est dite satisfaite.

Elle a néanmoins relevé que des questions demeuraient en suspens, comme le moment où entreront en vigueur le dépistage obligatoire au retour au pays et la quarantaine surveillée à l’hôtel.

Au plus vite 

M. Trudeau n’a pas mentionné de date exacte, mais a parlé du « plus vite possible en février ».

« Il y a de nombreux cas de variants, entre autres au Royaume-Uni, en Afrique [du Sud] et au Brésil, qui nous préoccupent beaucoup. C’est sûr qu’on suspend certaines destinations du Sud, mais il y a quand même d’autres vols qui vont continuer de se dérouler », a ajouté Mme Guilbault. 

Attaqué à maintes reprises par François Legault, qui réclamait une intervention en urgence, Justin Trudeau s’est défendu d’avoir pris son temps en soulignant que ces décisions « ne doivent pas être prises à la légère ou [planifiées] sur le coin d’une table ». 

Commentaires

Vous devez être connecté pour commenter. Se connecter

Bienvenue dans la section commentaires! Notre objectif est de créer un espace pour un discours réfléchi et productif. En publiant un commentaire, vous acceptez de vous conformer aux Conditions d'utilisation.