Couvre-feu: un Gatinois échoue à le faire invalider
Coup d'oeil sur cet article
Un Gatinois qui voulait faire invalider le couvre-feu afin de pratiquer la marche ou le jogging après 20 h a perdu sa cause, lundi.
« [La pandémie] oblige le gouvernement à adopter des mesures pour réduire les risques de propagation afin de protéger la vie et la santé de la population », a indiqué le juge Dominique Goulet, lundi, à Gatineau.
William Desrochers avait intenté son recours peu après l’imposition du couvre-feu, le 8 janvier, qui interdit à quiconque, sauf exception, de sortir de chez soi entre 20 h et 5 h.
Or, l’homme de l’Outaouais, qui minimise la dangerosité du coronavirus, trouvait que la règle sanitaire était trop « large et draconienne ».
« Il avance également que cette mesure n’a aucun lien rationnel avec la protection de la santé de la population, ces activités [la marche, la course à pied et les balades en auto] n’impliquant aucun contact », a ajouté le magistrat.
Intérêt public
Sauf que même si la question soulevée par M. Desrochers est sérieuse, il n’a pas réussi à faire la preuve que le couvre-feu devait être suspendu. Au contraire, il était nécessaire de diminuer le nombre d’hospitalisations causées par la COVID-19, a dit le juge Goulet en se basant sur des experts de l’État.
« Il n’appartient pas au tribunal à ce stade de s’ériger en arbitre de l’opportunité d’une telle décision », a ajouté le juge.
Et même si M. Desrochers avait réussi à prouver que le couvre-feu lui causait un préjudice grave, l’intérêt public faisait pencher la balance en faveur de son maintien, a-t-il conclu.