Recueillement bouleversant pour la victime de 15 ans
Les proches se sont rendus sur les lieux où l’adolescente est décédée dimanche
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Plusieurs proches de la fille de 15 ans fauchée par une balle à la tête, dimanche soir dans Saint-Léonard, se sont rendus sur les lieux du drame pour se recueillir, hier, une scène difficile à soutenir tant leurs émotions étaient fortes.
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Les deux sœurs de la victime, Meriem Boundaoui, étaient inconsolables, elles qui pleuraient à chaudes larmes, criant même de douleur, en se trouvant sur les lieux de la tragédie.
« Pourquoi ? Pourquoi ? Elle est innocente, elle n’a rien fait », sanglotait Safia Boundaoui, les deux genoux au sol, les mains jointes, en implorant le ciel.
- Écoutez la chronique de Félix Séguin au micro de Richard Martineau sur QUB radio:
Déjà très affectée, elle a flanché lorsque ses mains nues ont touché à la neige encore imbibée du sang de Meriem, un peu moins de 48 heures après les événements.
Sa sœur cadette, Bahia, tétanisée pas la douleur a été incapable de prononcer un seul mot.
Leurs proches et des membres de la communauté algérienne ont tenté tant bien que mal de leur apporter un réconfort, mais aucun mot n’était suffisant pour soulager leur souffrance.
Minute de silence
Une minute de silence a également été observée pour rendre hommage à l’adolescente
« On a tout fait pour la protéger, pour la surprotéger. Malheureusement, quelque chose de plus fort est venu la chercher. [...] C’est une grande tragédie, je ne sais pas si on pourra se relever de ça », a laissé tomber la cousine de Meriem, Salima Ferguenis.
- Écoutez le journaliste Alexandre Dubé avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:
Elle a raconté les derniers moments de la jeune fille à l’hôpital, alors que les médecins ont décrété qu’il n’y avait plus rien à faire pour la sauver, ses blessures à la tête étant trop graves.
- Écoutez l'entrevue avec Yves Poirier, journaliste TVA Nouvelles sur QUB radio
« Je leur ai dit : “S’il vous plaît, faites quelque chose” [...] Ils l’ont débranchée et elle est partie en quelques minutes », a-t-elle expliqué, la gorge nouée.
Le corps de Meriem Boundaoui devrait être rapatrié en Algérie au cours des prochains jours afin que ses parents puissent lui faire un dernier adieu et l’enterrer dans son village natal, eux qui habitent toujours ce pays.
Trouver les coupables
Plusieurs personnes au rassemblement ont appelé à un meilleur contrôle des armes à feu à Montréal.
Les proches de la victime espèrent maintenant que les coupables seront rapidement arrêtés par la police et que justice sera faite.
« Elle a voulu un meilleur avenir ici, elle n’est pas venue pour être assassinée au Canada. [...] On fait confiance aux autorités », soutient son beau-frère, Samir Bouchoul, avouant être touché par tout le soutien de la population.
« Je n’ai pas de mots, c’est un désastre. J’ai perdu ma sœur, c’était son rêve ici au Canada. Elle aimait la vie, elle aimait vivre », a confié Safia Boundaoui, sans être en mesure d’en dire davantage.
L’enquête sur ce cinquième homicide de l’année à Montréal est toujours en cours, mais aucun suspect n’a encore été arrêté.
– Avec Maxime Deland, Agence QMI