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Une indemnité de 1,7 million $ pour l’ex-PDG de la Banque Laurentienne

Pour l’attirer, sa successeure a reçu 3 M$, dont 700 000 $ de prime à l’embauche

Banque Laurentienne
Photo d’archives, Pierre-Paul Poulin La plus récente circulaire de la 7e banque au pays nous éclaire sur les conditions de départ et d’embauche des dirigeants de la Banque Laurentienne en 2020.

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L’ancien président et chef de la direction de la Banque Laurentienne s’est vu accorder une indemnité de départ de 1,7 million $ en juin. Cinq mois après, la banque consentait une « prime à l’embauche » de 700 000 dollars à celle qui a accepté de lui succéder.

C’est ce qu’a révélé hier l’institution financière dans un document publié en vue de l’assemblée des actionnaires du 6 avril prochain.

Rappelons que François Desjardins, à la direction depuis 2015, a quitté abruptement ses fonctions le 30 juin dernier. À son arrivée, ce dernier avait élaboré un plan visant à accroître le conseil financier et les services numériques. Entre-temps, le nombre de succursales a été réduit de plus de moitié. 

Parti officiellement pour la retraite, François Desjardins, 49 ans, aura profité d’une indemnité importante. Cette dernière s’élève à un peu plus de 1,7 million $, en plus d’une bonification de 1,3 million $ de la valeur de son régime de retraite. Au total, ses émoluments pour l’exercice 2020 auront totalisé 5,32 millions $. 

Sa successeure, Rania Llewellyn, 44 ans, de Toronto, s’est jointe à l’institution cinq mois après, le 30 octobre. Pour inciter l’ex-vice-présidente de la Scotia à accepter, le conseil lui a accordé une rémunération de 3 millions $ pour l’exercice 2020, dont le versement d’une « prime à l’embauche » de 700 000 $.  

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Gros, presque grossier

« Il est normal que l’on accorde des montants à l’embauche, affirme le PDG du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires, Willie Gagnon. Toute la difficulté est d’évaluer si ces sommes sont justes. Mais à vue de nez, je vous dirais que ça m’apparaît gros, pour ne pas dire grossier. » 

La banque a fait valoir que le versement d’une prime à l’embauche à un cadre de l’extérieur constitue une pratique courante. 

« Le conseil a estimé qu’il était approprié d’offrir une rémunération supplémentaire en espèces et une incitation à long terme pour remplacer la rémunération perdue à la suite de son départ de son précédent employeur », a répondu son porte-parole Fabrice Tremblay.

D’autres départs

L’embauche de la PDG a été suivie de plusieurs autres départs, à commencer par celui de Stéphane Therrien, ex-PDG par intérim. Ce dernier s’est retiré discrètement, le 31 décembre, avec une rémunération de 1,7 M$. 

« La Banque lui a versé 12 mois de salaire de base additionnels, soit 420 000 $, et a ajouté 12 mois de service en regard de son régime de retraite », peut-on lire dans une note en bas de page de la circulaire.

En janvier, le chef de la direction financière, François Laurin, a aussi quitté. On ignore s’il a pu profiter d’une indemnité. En 2020, sa rémunération avoisinait 1,2 M$.

La banque a vu ses profits nets chuter de 34 % en 2020. En Bourse, son action n’a pas réussi depuis à récupérer son niveau d’avant la COVID-19. La valeur de son titre demeure de 4,9 % inférieure au cours d’il y a un an. Hier, l’action a clôturé à 36,53 $, en hausse de 1,6 %.

Des montants juteux pour les grands patrons   

François Desjardins, ancien PDG

Banque Laurentienne
Capture d'écran, Youtube

► 1,7 million $ en indemnités de départ

Rania Llewellyn, PDG

Banque Laurentienne
Photo courtoisie

► 700 000 $ de « prime à l’embauche »

Stéphane Therrien, ex-PDG par intérim

Banque Laurentienne
Photo courtoisie

► 420 000 $ en indemnités de départ

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