Les enfants handicapés, les oubliés de la pandémie
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Des parents d’enfants handicapés estiment que ceux-ci sont les grands oubliés de la pandémie.
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Depuis le début de la crise sanitaire, les services auxquels les enfants handicapés ont droit et les activités auxquelles ils participaient ont drastiquement diminué.
Cela avait été brusquement interrompu en mars dernier, et c’est seulement depuis quelques semaines que certains services ont repris.
Pourtant, pour ces personnes lourdement handicapées, la routine de vie est primordiale.
Elle leur permet, entre autres, de conserver des acquis pour lesquels elles ont travaillé très dur.
Ginette Chayer ne peut aller rendre visite qu’une seule fois par mois à sa fille Marie-Hélène qui vit dans une ressource intermédiaire.
Elle explique que la première visite de sa fille chez elle, après le confinement total du début de la pandémie, l’a bouleversée.
Marie-Hélène ne reconnaissait même plus la maison de sa mère.
Mme Chayer s’est donc rendu compte que la perte des acquis a été «très rapide» chez sa fille.
André Caron, père d’une enfant handicapée, explique que le manque d’activités et de stimulations quotidiennes a des impacts concrets sur sa fille Caroline.
«On la retrouve avec des problèmes de comportement qui s’aggravent de plus en plus. On s’aperçoit que ça a eu un impact négatif sur elle», explique André Caron.
Le seul espoir, pour ces familles, réside en la vaccination, qui ne se fera pas avant plusieurs mois, puisque les enfants handicapés ne sont pas dans les cas prioritaires.
Ainsi, les familles d’enfants handicapés demandent au gouvernement que leur place dans la liste des priorités soit réévaluée pour pouvoir retrouver une vie normale le plus rapidement possible.