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Voici 13 femmes d'influence occupant des postes stratégiques au hockey

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Comme les meilleures joueuses, plusieurs grandes dames ont marqué l’histoire du hockey et continuent de s’illustrer. Et il ne faut surtout pas croire qu’elles sont confinées au hockey féminin. Certaines d’entre elles ont défoncé les barrières du hockey masculin avec grand succès. 

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Encore très conservateur, le hockey doit continuer à accueillir les femmes et les laisser manœuvrer dans les opérations quotidiennes des équipes, et ce jusque dans les plus hautes sphères de la LNH. 

Malgré les nombreuses percées, les organigrammes de direction des fédérations sont encore à la traîne. Pourtant, bon nombre d’entre elles ont fait leurs marques. 

Dans le cadre de cette Journée internationale des femmes, Le Journal a dressé cette liste des dames d’influence occupant des postes stratégiques sur l’échiquier de notre sport national.  

La grande défricheuse  

Photo Chantal Poirier

Danièle Sauvageau  

  • Directrice générale de l’équipe féminine de hockey des Carabins de Montréal   
  • Présidente, cheffe de la direction et entraîneuse au Centre de hockey de haute performance 21.02   
  • 1re entraîneuse de l’histoire de la LHJMQ 
  • 1re analyste de hockey à la télévision   
  • Conférencière et mentore   
  • Membre de plusieurs comités consultatifs dans les sports      

Cette femme de tête forte et passionnée a joué un énorme rôle dans la société en défonçant toutes les barrières dès son très jeune âge. Elle n’avait pas encore 12 ans qu’elle s’imposait sur les patinoires en suivant ses frères. Maintenant âgée de 58 ans, elle s’implique dans l’univers sportif depuis plus de 40 ans. Cette grande défricheuse a ouvert la porte aux femmes. Sa feuille de route est tout simplement hallucinante. Elle a mené la formation nationale olympique à la médaille d’or en 2002. Des premières, Mme Sauvageau ne peut même plus les compter ! Elle a créé le programme de hockey féminin des Carabins, qui a rapidement gagné deux titres nationaux, fondé de nombreux projets, dont celui devenu les Canadiennes de Montréal, défendu avec férocité les droits et les intérêts des athlètes, agi à titre de mentore et de conseillère, mis sur pied un centre de perfectionnement à Verdun, pour ne nommer que ces réalisations d’envergure. En parallèle à sa carrière de policière, sa passion l’a toujours guidée à repousser les limites. « Tant et aussi longtemps que cette passion est plus grande que la frustration, je vais rester. » 

La proactive perle rare  

Photo courtoisie

France Margaret Bélanger  

  • Vice-présidente exécutive, cheffe des affaires commerciales du Canadien   
  • Membre du comité de gestion du Groupe CH   
  • Gouverneure suppléante du Canadien   
  • Membre du conseil exécutif d’inclusion de la LNH      

L’ascension dans les plus hautes sphères du monde professionnel et de la LNH de cette femme dans la quarantaine est phénoménale. Avocate de formation, elle a jonglé avec d’énormes dossiers au cabinet Stikeman Elliott durant 18 ans, participant notamment aux négociations dans les deux ventes du Canadien. En 2013, elle a abouti aux affaires juridiques du CH. Trois ans plus tard, elle a pris la relève de Kevin Gilmore dans le poste qu’elle occupe toujours. Elle est la numéro 2 dans la très haute direction du CH, tout juste sous Geoff Molson. À travers la LNH, elles ne sont qu’une poignée à ce niveau. « On voit un peu de changement. À mes débuts, il y avait énormément d’hommes. Nous sommes maintenant environ une demi-douzaine de femmes à œuvrer dans la haute direction des équipes de la LNH. Je crois qu’on pourra observer une transformation à cet égard. »

Dans ses fonctions, Mme Bélanger ne touche pas aux opérations hockey pilotées par Marc Bergevin. Elle gère tout le reste. Mais quand le hockey touche les affaires, on peut présumer qu’elle est très attentive. 

Une fonceuse ultra douée  

Photo courtoisie

Émilie Castonguay  

  • Agente certifiée AJLNH – Agence Momentum Hockey      

Ancienne joueuse collégiale, bachelière en finance-marketing et avocate de formation, la Montréalaise de 37 ans est l’unique Canadienne certifiée par l’AJLNH. Agente en plein essor, elle représente les intérêts de l’attaquant des Rangers de New York Alexis Lafrenière, tout premier choix du dernier repêchage de la LNH. Elle gère la carrière de plusieurs hockeyeurs québécois, dont les frères Mathieu et Pierre-Olivier Joseph. Parmi ses clientes chez la firme Momentum Hockey, elle compte aussi Marie-Philip Poulin. Elle l’a aidée à devenir un phénomène tant sur la glace que dans le monde des affaires.

« Quand un ou une athlète sait qu’il ou qu’elle peut compter sur toi beau temps ou mauvais temps, cela signifie mission accomplie pour moi. Ces gens sont des grandes vedettes aux yeux des partisans, mais derrière les projecteurs, ce sont des humains. C’est cette relation que je privilégie. »

Au sein de l’AJLNH, on ne compte que trois femmes. Dans son milieu, jamais elle n’a senti de réticence reliée au genre. « J’espère l’ajout de personnes compétentes dans l’AJLNH. Des gens méritent d’y être par leurs connaissances et leurs expériences dans le milieu. » 

La suite logique  

Photo courtoisie

Gina Kingsbury  

  • Directrice du programme féminin d’Équipe Canada       

Ancienne membre de l’équipe nationale durant 8 ans, cette Abitibienne dirige les formations féminines canadiennes depuis 2015. Elle est née à Uranium City, en Saskatchewan, mais ses parents sont revenus à Rouyn-Noranda avant de fêter son premier anniversaire. Elle est parvenue à ce poste de directrice en prenant la relève de Melody Davidson. Elle a débuté sa carrière de coaching dans l’Okanagan après sa deuxième médaille d’or olympique à Vancouver. Elle a aussi œuvré dans la ligue professionnelle féminine. Depuis la chute de cette ligue, elle a appris à composer avec les difficultés. La pandémie a aussi compliqué le processus de sélection. « On est toujours sur la pointe des orteils. On doit garder notre vision et naviguer dans la bonne direction. C’est un poste très prenant, mais c’est un privilège et un honneur de l’occuper. Mon expérience d’athlète m’aide beaucoup, car j’ai vécu ce que les filles vivent. » Selon la femme de 39 ans, le hockey féminin doit devenir beaucoup plus solide, surtout sur la scène professionnelle. « La bataille doit continuer pour amener le sport dans les plus hautes sphères. » 

Des anges du perfectionnement  

Photos courtoisie

Anna Sherbatov

Julie Robitaille

Natalie Olivier   

  • Entraîneuses spécialisées en patinage      

Tant les jeunes joueurs que les plus aguerris peuvent compter sur les précieux conseils de ces trois entraîneuses spécialisées de grande renommée au Québec. Ces trois dames ont fait leurs marques depuis des dizaines d’années pour améliorer le coup de patin de leurs clients. Les meilleurs joueurs professionnels continuent à les écouter au doigt et à l’œil pour parfaire leur technique. Sherbatov et Robitaille ne sont pas actives qu’ici, elles voyagent même à l’international pour offrir leurs services.

« Chaque entraîneur a des stratégies différentes. Les techniques que j’enseigne sont très pointues. J’ai une formation de patinage artistique, mais je me suis entourée d’entraîneurs de hockey et je fais aussi du patinage de vitesse. Ce trio me permet d’offrir des techniques personnalisées. Il faut le souci des détails à temps plein », souligne Robitaille avec ses 30 ans de services. Elle compte parmi ses clients Patrice Bergeron.

« La recette du succès, ce sont les résultats, ajoute Mme Olivier, qui travaille d’ailleurs avec les Carabins. Il faut beaucoup de répétitions et de mouvements pour développer une bonne technique de patinage. Il faut répéter des millions de fois. Modifier la technique d’un athlète demande une douzaine d’heures en technique de base. Ensuite, on peut ouvrir la machine en puissance. »

Avec ses quelque 35 ans de services, Sherbatov a fait tomber plusieurs barrières à son arrivée dans le domaine. « Je suis une immigrante de Russie et je suis petite. C’était déjà difficile pour une femme de faire sa place à l’époque. Ce l’était d’autant plus pour moi en ajoutant mon statut et la barrière linguistique. Les gens ont observé toutes mes connaissances et j’ai vu une progression. J’ai aussi changé et peaufiné mes méthodes au fil du temps. » 

Tenir les cordons de la bourse  

Photo courtoisie

Anna Martini  

  • Vice-présidente exécutive et cheffe de la direction financière du Canadien       

Depuis mai 2017, cette Montréalaise gère le département des finances du Club de hockey Canadien. Bien que la vice-présidente n’ait aucun pouvoir sur les opérations hockey quotidiennes, elle détermine tous les budgets d’exploitation de l’entreprise et ce qui se déroule hors de la glace. « On gère une business qui a une grande responsabilité financière. » Femme d’expérience, elle était présidente du groupe Dynamite avant de débarquer chez le Canadien. Elle a rejoint plusieurs cheffes de la direction financière à travers la LNH. « Il n’y a pas de barrière à franchir. On voit de plus en plus de femmes dans notre milieu des finances et je crois que le nombre continuera d’augmenter. Toutes les équipes travaillent ensemble. Les femmes adorent le sport. Soixante pour cent des membres de mon équipe sont des femmes. » 

En plus de Mme Martini, le CH compte aussi Geneviève Paquette à titre de vice-présidente engagement communautaire et directrice générale de la Fondation. 

Fine observatrice de l’évolution  

Photo Stevens LeBlanc

Nicole Bouchard  

  • Directrice des services à l’équipe des Remparts de Québec      

Bien peu de femmes ont observé l’évolution du statut féminin dans le milieu du hockey jusqu’en 2021. En occupant plusieurs postes dans ce domaine, Nicole Bouchard en est un témoin privilégié. Maintenant directrice des services à l’équipe et gestionnaire des relations médias des Remparts de Québec, dans la LHJMQ, elle est dans ce domaine depuis 40 ans, alors qu’elle a débuté son aventure chez les Nordiques. 

« Je me suis aperçue de cette longévité quand j’ai vu défiler des fils des joueurs des Nordiques dans notre vestiaire. Ça donne un choc. Quand j’ai commencé dans ce milieu, il n’y avait pas une tonne de femmes dans le hockey. Les dirigeants n’avaient pas tous cette ouverture d’esprit. La situation a évolué. »

Depuis 2003, elle a appris à connaître et à jauger Patrick Roy. Après le départ des Nordiques, elle aurait pu faire un retour dans la LNH à quelques occasions, dont à Ottawa et à Denver, mais elle n’aurait jamais voulu jouer les seconds violons. 

Durant sa carrière, Mme Bouchard a aussi travaillé pour le Championnat du monde, le Canadien et les Rafales. Elle voue une passion sans borne pour son métier.  

Des postes de prestige  

Photos courtoisie

Isabelle Leclaire

Danielle Goyette

Caroline Ouellette

Alyssa Cecere  

  • Entraîneuses-cheffes universitaires    

Ces quatre Québécoises occupent de prestigieux postes au sein des équipes universitaires canadiennes. Leclaire dirige les Carabins de l’Université de Montréal depuis la création du programme féminin en 2008. Elle a mené ses joueuses à quatre championnats du RSEQ et à deux titres nationaux. Elle a aussi dirigé les Stars de Montréal en 2008 et en 2009. 

Goyette a pour sa part pris les rênes des Dinos de l’Université de Calgary en 2007. Cinq ans plus tard, elle a dirigé les siennes au titre national. Elle a aussi agi comme entraîneuse adjointe de l’équipe nationale à deux championnats du monde (2012 et 2013) et aux Jeux olympiques de 2014 à Sotchi. 

Ouellette n’avait pas terminé sa carrière de joueuse qu’elle faisait déjà ses premiers pas derrière le banc. D’abord chez son alma mater de l’université du Minnesota Duluth, puis chez les Stingers de l’Université Concordia et les Canadiennes de Montréal. Elle a aussi dirigé l’équipe féminine au tournoi international pee-wee de Québec. Elle veille sur les Stingers en remplacement de sa compagne, Julie Chu, en congé de maternité.

Alyssa Cecere, une ancienne joueuse du programme féminin des Martlets, a aussi pris la relève de l’équipe de hockey en remplacement de Peter Smith, qui est resté en poste durant 20 ans. Depuis 2014, elle était entraîneuse associée des Martlets.


D’autres femmes d’influence : les officielles Stéphanie Gagnon et Elizabeth Mantha

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