Taxer les boissons sucrées pourrait rapporter énormément
Imposer une taxe de 20% sur les boissons sucrées, qui sont dommageables pour la santé, permettrait de recueillir plus de 50 M$ dès sa première année en vigueur, selon la Coalition Poids, qui propose cette approche pour contrer l’obésité et soulager les finances publiques.
À l’approche du dépôt du prochain budget par le ministre des Finances du Québec, Eric Girard, plusieurs organismes affirment que taxer des produits nuisibles à la santé pourrait grandement profiter à l’économie et au bien-être des Québécois.
Parmi ces produits se retrouvent les boissons sucrées, qui sont la principale cause de l’obésité chez l’enfant. Elles contribuent également au développement de maladies cardiovasculaires, de cancers et du diabète de type 2, a rappelé la Coalition Poids par voie de communiqué.
Au-delà de la santé, les retombées économiques pourraient aussi être intéressantes pour le gouvernement, alors que l’obésité coûte 3 G$ aux contribuables québécois chaque année. Le taux d’obésité aurait d’ailleurs triplé dans la province en 30 ans.
«Ailleurs dans le monde, la taxation des boissons sucrées démontre qu’elle permet non seulement de réduire la consommation, mais également d’investir dans des actions concrètes pour la saine alimentation et nourrir des milliers de familles dans le besoin en période de crise», a souligné Corinne Voyer, directrice de la Coalition Poids.
Taxer davantage le tabac générerait près de 2 G$ sur 5 ans, estime quant à lui le Conseil québécois sur le tabac et la santé. Pour le vapotage, une taxe supplémentaire permettrait d’amasser un montant de 80 M$ en cinq ans.
Selon un sondage Léger de décembre 2020, 76% des Québécois approuvent une augmentation des taxes sur les produits néfastes à la santé comme la cigarette, les produits de vapotage et les boissons sucrées.