Des réponses à vos questions 2e partie
Coup d'oeil sur cet article
Pour une seconde semaine, voici des réponses à certaines des nombreuses questions que vous m’avez posées. Je vous remercie également pour le grand intérêt que vous portez à cette chronique sur l’horticulture et l’agriculture urbaine.
• À lire aussi: Des réponses à vos questions (1re partie)
Q. J’ai parti des semis de tomates en février dernier et mes plants sont vraiment très longs. Ils manquent de vigueur et ne se tiennent pas sans tuteur. Qu’est-ce que j’aurais dû faire pour éviter d’avoir des plants aussi frêles ?
Mme Provencher
R. Vous avez probablement débuté vos semis de tomates trop hâtivement et sous un éclairage déficient. La fin de mars et le début du mois d’avril est la période idéale pour faire les semis de tomates à l’intérieur. Les plants ainsi obtenus pourront être transplantés au potager sept à huit semaines après le semis, soit vers la fin de mai ou au début de juin, selon les régions.
Afin de faciliter la transplantation, il est recommandé de disposer les semences dans une caissette composée de plusieurs petits compartiments. Les semences doivent être disposées à une profondeur de 15 mm (1/2 po) dans un terreau d’empotage constitué de compost et de tourbe de sphaigne bien humide.
15 à 20 jours après la germination, alors que leurs premières vraies feuilles sont bien formées, transplantez les jeunes plantules dans des pots de 10 cm (4 po) de diamètre en enfouissant leur tige sous la surface du terreau au-dessus du niveau des cotylédons, que vous aurez pris soin de couper auparavant.
Toutefois, l’élément le plus important pour éviter l’étiolement des plantes est assurément d’utiliser un bon système d’éclairage artificiel. Comme les plants de tomates ont besoin de beaucoup de lumière pour bien croître et se développer, il est préférable d’éviter de les installer près d’une fenêtre. Ils auront une meilleure croissance, un feuillage et des tiges plus denses et trapus, si on prend soin de les disposer sous un éclairage DEL conçu pour les plantes durant 12 à 14 heures par jour.
Il n’est pas absolument nécessaire d’acheter un système d’éclairage sophistiqué, vous pouvez simplement vous procurer sur internet une ampoule DEL conçue pour la croissance des plantes fournissant un spectre lumineux semblable à celui du soleil et la visser dans une lampe sur pied.
Q. Bonjour. Connaissez-vous cette fleur ? Que dois-je faire des nombreuses fleurs séchées ? Et surtout, faut-il réduire la longueur des tiges afin d’obtenir un plus beau port ? Elle est pas mal échevelée ! Je vous remercie de votre aide.
Mme Grégoire
R. La plante dont vous parlez est un kalanchoé des fleuristes. Vous pouvez enlever les fleurs sèches à la main et une fois que la floraison sera complètement terminée, taillez les tiges florales à leur point de naissance afin d’initier de nouvelles pousses et éventuellement de nouvelles fleurs.
Vers la fin de mai ou au début de juin, vous pourrez placer cette plante dehors, sur votre terrasse. Rentrez-la tardivement, en octobre, mais avant les gels, afin de favoriser la production de nouvelles fleurs.
Q. Lorsque j’étais jeune, un voisin du quartier où j’habitais cultivait des poires. Chaque automne, ces arbres étaient chargés de fruits que nous allions cueillir mes parents et moi à l’invitation du propriétaire. Je me souviens que ce voisin avait expliqué à mon père que ses poiriers demandaient moins de soins que les pommiers. Est-ce que c’est vrai ? J’aimerais tant en planter un dans mon jardin pour me rappeler ces bons souvenirs.
M. Valiquette
R. En effet, la plupart des cultivars de poiriers ont la réputation d’être plus faciles à cultiver que la majorité des pommiers puisqu’ils sont généralement moins affectés par les maladies que ces derniers.
Il faut toutefois prendre soin de planter les poiriers au plein soleil, dans un sol amendé de compost, meuble et bien drainé. Comme dans le cas des pommiers, les poiriers sont généralement autostériles – bien que certains cultivars soient partiellement autofertiles – et ne peuvent être pollinisés par leur propre pollen. Il est donc nécessaire de planter au moins deux spécimens, de deux variétés différentes, afin d’obtenir une bonne production de fruits.
Plusieurs variétés de poires anciennes, comme « Anjou » et « Conférence », sont encore cultivées aujourd’hui et donnent de bons résultats sous les climats nordiques. Quant aux robustes cultivars Early Gold®, « Golden Spice », « Krazulya », « Larinskaya », « Loma », « So Sweet » et « Ste-Sophie » sont peu sensibles aux maladies. De nouveaux cultivars faisant partie de la série Harrow et Harovin ont été spécialement développés pour leur résistance aux maladies et leur capacité à survivre sous notre climat froid.
Vous pouvez également miser sur la culture de la poire asiatique. Bien qu’il soit cultivé à grande échelle aux États-Unis, notamment sur la côte ouest, le poirier asiatique demeure peu connu des jardiniers et agriculteurs urbains canadiens. Pourtant, le poirier asiatique est généralement peu sujet aux maladies, produit rapidement après la plantation et pousse sans difficulté sous un climat rigoureux comme le nôtre. Par exemple, le cultivar « Kenko » résiste sans peine à une température de – 35 °C !
Plusieurs cultivars développés ces dernières décennies au Japon produisent de gros fruits sphériques, ce qui leur a valu le nom commun de pomme-poire. Parmi les variétés les plus disponibles, mentionnons « Chojuro », « Hayatama », « Kenko » et « Shinseiki ».