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Immobilier dans le Grand Montréal: la pandémie a amplifié l’exode vers les banlieues

Immobilier dans le Grand Montréal: la pandémie a amplifié l’exode vers les banlieues
Photo d’archives, Jean-François Desgagnés


L’exode des Montréalais vers les banlieues et les couronnes plus éloignées s’est accéléré pendant la dernière année pandémique, avec le télétravail qui permet désormais de réduire les déplacements entre le domicile et le bureau. 

Un rapport sur le marché de l’habitation produit ce mois-ci par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) corrobore la tendance déjà bien ancrée voulant que les Montréalais migrent vers les régions limitrophes ou hors de la région métropolitaine de recensement (RMR) pour acquérir une propriété, les prix étant souvent trop chers sur l’île de Montréal.

Plus de neuf acheteurs sur dix qui ont quitté l’île en 2020 résidaient sur le territoire de la Ville de Montréal – surtout dans les arrondissements les plus éloignés du centre-ville –, les 8 % restant provenant essentiellement de l’Ouest-de-l’Île, fait remarquer la SCHL dans ses données dévoilées jeudi.

Ainsi, si en 2015 et 2016 quelque 5000 maisons unifamiliales avaient été achetées en banlieue par des Montréalais, ce nombre n’a cessé de croître depuis, grimpant à 5960 en 2017 pour atteindre 8700 en 2020.

La proportion annuelle de maisons unifamiliales achetées en banlieue par des ménages provenant de l’île de Montréal a varié de 22 % à 24 %, de 2015 à 2019. L’an dernier, elle a bondi à 29 % et, «à partir du mois de juillet 2020, soit environ un trimestre après le début de la pandémie, la proportion était rendue à 31 %», met en perspective la SCHL.

Les secteurs prisés au nord de Montréal sont les villes de Blainville, Boisbriand, L’Assomption, Lavaltrie, Mascouche, Rosemère, Saint-Eustache, Saint-Lin–Laurentides et Terrebonne. Sur la Rive-Sud, les acheteurs ont jeté leur dévolu sur des maisons de Beloeil, Brossard, Hudson, Longueuil, Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, Saint-Bruno-de-Montarville, Saint-Jean-sur-Richelieu et Sainte-Julie.

«Cette migration de ménages provenant de l’île de Montréal s’est donc ajoutée à la demande de maisons unifamiliales en banlieue où, dans un contexte d’offre très limitée, elle est probablement venue créer une pression supplémentaire sur les prix», précise la SCHL pour expliquer pourquoi les prix explosent.

D’ailleurs, pour la première fois en plusieurs années, la croissance du prix médian des maisons unifamiliales a été plus élevée en banlieue que dans la métropole.

Les banlieusards s’éloignent

L’enquête de la SCHL laisse observer un nouveau phénomène, celui des banlieusards qui quittent la région métropolitaine de recensement (RMR) pour s’établir encore plus loin, là où les prix des maisons sont beaucoup moins élevés que dans les villes voisines de la métropole.

Ces banlieusards immédiats ainsi que des Montréalais ont quitté leur foyer en 2020 pour, par exemple, s’établir à l’extérieur de la RMR de Montréal. On cite Joliette, dans Lanaudière, où beaucoup de ménages provenant non seulement de Montréal, mais aussi de L’Assomption, Laval, Lavaltrie, Repentigny et Terrebonne ont décidé de s’établir.

«Il semble donc que la pandémie est venue accélérer la migration des ménages du Grand Montréal vers des MRC limitrophes au cours des derniers mois, comme elle l’a fait entre l’île de Montréal et la banlieue», indique la SCHL.







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