Martin Matte: des centaines de romans plus tard...
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Ça ne se voit peut-être pas tellement dans Les beaux malaises 2.0, mais, dans la vraie vie, l’humoriste Martin Matte lit énormément. Alors, bien sûr, on a voulu savoir quoi.
Est-ce qu’il y a des livres qui ont beaucoup compté dans votre vie ?
Peut-être les premiers à m’avoir réellement marqué. Quand j’étais au secondaire, j’ai lu Des souris et des hommes de John Steinbeck et Le parfum de Patrick Süskind, et je me rappelle avoir beaucoup aimé ces deux histoires même si je n’étais pas encore accro à la lecture. J’avais l’image de mon père au chalet qui s’endormait souvent en lisant un livre et dans ma tête, lire était quelque chose de plate. Mais là, c’était la première fois que je lisais autre chose que de la bédé et que, wow, les histoires avaient réussi à me captiver !
Vous pouvez maintenant nous parler de votre plus récente découverte ?
Les villes de papier, de Dominique Fortier. J’ai trouvé ça poétique, de toute beauté. Mais je lis beaucoup, beaucoup, beaucoup. Tellement que je ne serais pas capable de raconter l’histoire des centaines de romans que j’ai lus. C’est pourquoi, là, j’ai de la misère à résumer Les villes de papier. C’est déjà flou. Mais j’ai aimé !
Du côté des romans, lesquels n’avez-vous vraiment aucun malaise à recommander ?
Je vais dire ce qui me vient à l’esprit : Nickel Boys, de Colson Whitehead, mais c’est un roman très dur. Les raisins de la colère, de John Steinbeck. Mon chien Stupide, de John Fante. Je me rappelle avoir adoré, mais je ne me rappelle plus l’histoire ! La fiancée américaine, d’Éric Dupont, une espèce de saga qui fait voyager d’une époque à l’autre. Le lièvre de Vatanen, de l’écrivain finlandais Arto Paasilinna. Toute la série des Rois maudits, de Maurice Druon, et tous les Marcel Pagnol : Jean de Florette, Manon des sources, La gloire de mon père, Le château de ma mère... Je me mets à lire ça et je m’évade ! Les livres de l’Italien Alessandro Baricco, qui sont d’une grande beauté. Je pense entre autres à Soie ou à Novecento. Au moins un des livres de Michel Houellebecq, La carte et le territoire par exemple. Mais ce ne sont pas des livres que je recommanderais à n’importe qui, parce que c’est une lecture plus nichée. Moi, quand je lis Houellebecq, il y a toujours un moment où je dépose le livre sur mes genoux et que je me dis : « Wow, quelle phrase ! » Ah, et aussi au moins un des livres de Philip Roth. Pastorale américaine m’a marqué.
Et du côté des livres tout court ?
Il y a aussi quelques biographies que je recommanderais aux gens de mon âge, comme Open, d’Andre Agassi, que j’ai trouvé excellente. J’ai également beaucoup aimé Life, de Keith Richard, et la biographie de Steve Jobs par Walter Isaacson, qui n’est pas complaisante du tout. Elle est plutôt véridique, et même troublante parfois.
Vous rappelez-vous avec quel roman vous avez réellement commencé à aimer la lecture ?
Oui, ça a été avec 37°2 le matin, de Philippe Djian. C’est un ami très proche qui m’a fortement suggéré de le lire quand je devais avoir 20 ans. Au secondaire et au cégep, j’avais lu quelques romans parce que j’étais obligé. Mais là, c’était le premier roman que je lisais sans y être forcé, et je suis tombé amoureux du style d’écriture de Djian. Par la suite, j’ai parfois été déçu par ses livres, mais, depuis 37°2, j’adore lire et j’ai toujours un roman en cours.
Avez-vous déjà suggéré des livres à vos enfants ?
Je n’en ai pas encore suggéré à mes enfants. Mais mon fils m’a recommandé Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran, d’Eric-Emmanuel Schmitt. C’était la première fois de ma vie qu’un de mes enfants me référait un livre et j’ai trouvé ça cute.
Quel a été le dernier roman à vous captiver au point d’en oublier le boire et le manger ?
Je dirais que ça a été la série des Michel Folco, avec Dieu et nous seuls pouvons, Un loup est un loup, etc. J’ai eu beaucoup de plaisir à tomber dans ces histoires-là, de grosses briques qui me faisaient vraiment m’évader. Mais elles sont pour les lecteurs avertis, car le parler est un peu ancien.
Et présentement, que lisez-vous ?
Je lis Je vais mieux, de David Foenkinos. Je l’ai reçu en cadeau. Ce qui n’est pas très étonnant parce qu’à Noël, c’est souvent ce que je demande, des livres. Pour l’instant, j’aime bien ça. Le narrateur raconte son mal de dos, et comme j’ai moi aussi mal dans le dos, ça me parle ! Et puis j’apprécie son petit côté cynique, tout en restant léger.
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