Hors de question de réduire les exportations de bois du Québec
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Le gouvernement de François Legault se montre peu enclin à forcer l’industrie forestière à répondre aux besoins des Québécois avant d’exporter de vastes quantités de bois du Québec vers les États-Unis.
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Le ministre du Travail, Jean Boulet, a confirmé dimanche que Québec n’envisageait pas d’intervenir pour contenir les hausses des prix du bois ou pour protéger la province contre de possibles risques de ruptures de stock.
« Le déséquilibre ne se situe pas au niveau des approvisionnements des matières premières, a dit le ministre en conférence de presse. [...] On est soucieux de l’incidence des exportations sur le marché intérieur, [mais] on nous indique que ce n’est pas significatif [...]. Et des mesures protectionnistes ne sont pas envisagées, du moins pas à ce stade-ci. »
Sur la défensive depuis plusieurs semaines, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Pierre Dufour, avait aussi rejeté du revers de la main cette idée d’un « patriot act » ou d’une « clause Québec » quelques jours plus tôt.
Protectionnisme ?
La mise en place d’une telle clause, proposée par le député péquiste de Bonaventure, Sylvain Roy, imposerait aux forestières que le bois recueilli dans les forêts publiques du Québec desserve les Québécois en priorité avant d’être exporté. De 45 % à 60 %, des récoltes forestières du Québec sont exportées annuellement.
Plusieurs représentants de l’industrie de la construction ont dit apprécier la suggestion du député sur les exportations de bois. D’autres par contre, tels que le professeur Luc Boutillier de l’Université Laval, et le chef de la direction de BMR, ont dit craindre qu’une telle mesure contrevienne aux règles de l’Organisation mondiale du commerce et ne vienne encore attiser le conflit du bois d’œuvre.
« Ce n’est pas du protectionnisme, se défend le député. On n’empêche personne de venir nous vendre du bois chez nous, au contraire. Ce sont nos forêts ; pourrions-nous juste en profiter avant d’en faire bénéficier les autres ? »
La présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, a tout de même indiqué que le gouvernement surveillait les prix du bois et qu’il n’hésiterait pas, au besoin, à intervenir advenant que cette flambée des prix se poursuive.
–Avec Jean-Michel Genois Gagnon et Andy Saint-André.
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