Sept oiselets et un record pour Roussin-Bouchard
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AUGUSTA | Comme les azalées fleurissantes aux quatre coins du parcours de l’Augusta National, Pauline Roussin-Bouchard a mis de la couleur à sa carte finale, samedi.
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Sept oiselets, un record chez les filles sur le mythique parcours en ronde finale, cinq bogueys et six normales lui ont permis de grimper le tableau principal en terminant à égalité au 3e rang.
Certains auraient le vertige en contemplant cette carte de 70 (-2) où s’enchaînent les figures colorées.
« Il y a beaucoup de couleurs, comme cette journée incroyable, a lâché la sympathique Française, qui a réalisé sa première normale au 8e fanion ! Il y a un peu de moi dans cette performance et un peu du parcours. D’habitude, je n’ai pas de difficulté à aligner les oiselets. Ici, j’ai saisi mes occasions.
« Je ne crois pas avoir raté tant de verts en coups réguliers, a ensuite raconté la représentante des Gamecocks de l’Université de Caroline du Sud. Et quand je l’ai fait, j’ai réussi à ramener la balle grâce à mon jeu court à point. C’était une très, très bonne journée. On n’a pas souvent la chance de briser la normale sur l’Augusta National. Donc je suis hyper satisfaite. »
Il s’en est fallu de peu pour qu’elle ajoute un huitième moineau sur le vert du 18e. Son long roulé en descente a frôlé la coupe. S’il y était tombé, elle aurait participé à la prolongation.
Bonne complicité
À cette première présence au Championnat amateur féminin, la troisième golfeuse amateur au monde a vécu une première. Un cadet l’a accompagnée sur les parcours.
Flanquée de Sébastien Clément, qui œuvre surtout sur le circuit professionnel européen, leur relation a vite tourné dans la complicité. Sans lui, elle a admis qu’elle n’aurait pas réussi à percer le top 10.
« J’ai vu qu’un cadet peut sauver plusieurs coups. Il m’a aidée à réfléchir et lire les verts, ce que je n’avais jamais accepté auparavant. Tout est une question d’équilibre et de confiance », a commenté celle qui prévoit passer chez les pros dans la prochaine année. Ce serait donc son unique passage à Augusta.
Qui a dit qu’une ronde inoubliable ne pouvait pas débuter par un boguey ?