COVID-19 et travail: pas de retour à la normale avant 2022, estiment les Canadiens
Quatre Canadiens sur cinq pensent que leur lieu de travail ne reviendra pas à la normale avant 2022, selon un sondage réalisé pour le compte de la Chambre de commerce du Canada.
Le coup de sonde, publié vendredi, indique qu’un peu plus d’une personne sur deux (51%) se rend encore sur son lieu de travail sur une base régulière, tandis que 12% partagent leur temps entre le lieu de travail et le télétravail. Seuls 36% travaillent à domicile à temps plein.
Aussi, les résultats révèlent que la moitié des répondants n’avaient jamais travaillé à domicile avant la pandémie.
Parmi les personnes interrogées, 45% estiment qu’un retour à la normale au travail ne se produira pas avant 2022.
«Il est clair que les Canadiens et leurs employeurs se sont adaptés au travail et à la vie pendant la pandémie de la COVID-19», a dit Perrin Beatty, président et chef de la direction de la Chambre de commerce du Canada.
«Leur pessimisme quant au retour à la normale est peut-être révélateur de préoccupations plus étendues concernant la lenteur de la vaccination au pays et la nécessité d’un plan concret pour la suite des événements, a-t-il ajouté. Alors qu’ils sont témoins d’une bonne planification dans les lieux de travail, ils espèrent également voir nos dirigeants politiques établir une stratégie bien définie pour sortir de cette pandémie.»
Les résultats du sondage indiquent également que parmi les Canadiens qui se rendent sur leur lieu de travail, quatre sur cinq affirment se sentir en sécurité. À l’inverse, une personne sur deux travaillant à domicile la plupart du temps ou une partie du temps estime qu’elle sera en sécurité lors du retour au travail en présentiel.
Parmi les principales préoccupations des personnes qui retournent à temps plein sur leur lieu de travail, on retrouve: l’exposition aux clients qui se présentent au bureau et l’utilisation des transports en commun pour se rendre au travail. Ces préoccupations sont plus présentes pour ceux qui travaillent dans de petits commerces de détail ou des services alimentaires, peut-on lire.
L’enquête a été menée auprès de 2000 Canadiens entre le 25 et le 30 mars 2021.