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Consommation d’alcool: les Québécois trop tolérants?

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Un nouveau sondage de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) sur la consommation d’alcool des Québécois révèle que ces derniers sont plutôt tolérants, mais souhaitent des encadrements plus stricts. 

Sur les 1691 Québécois interrogés, 81 % ont indiqué être des buveurs réguliers, c’est-à-dire qu’ils ont consommé de l’alcool au moins une fois par mois au cours de la dernière année. Les motivations les plus mentionnées sont la socialisation, le goût plaisant de l’alcool et la détente.

La moitié des répondants (53 %) considère que la consommation d’alcool au sein de la société est problématique. Les Québécois semblent plus tolérants lorsqu’on les compare aux habitants des autres provinces (dont la moyenne est 67 %).

«Se saouler à l’occasion», n’est pas un comportement acceptable pour une petite majorité de Québécois (54 %) et le fait de ne pas boire d’alcool est vu favorablement par 49,6 % des personnes interrogées.

De plus, six répondants sur 10 s’expriment en désaccord ou fortement en désaccord avec la consommation d’alcool chez les personnes mineures et sept personnes sur 10 sont défavorables à l’idée qu’elles puissent commander de l’alcool au restaurant, lorsqu’ils sont accompagnés d’un parent.

Croyances sur l’alcool

Alors qu’ils sont 83 % à avoir conscience que la consommation d’alcool peut causer certains cancers, et qu’elle peut aussi être dangereuse que la consommation de cannabis (65 %), le sondage révèle que 40 % des Québécois considèrent que l’alcool a des effets bénéfiques sur la santé.

«Quand on considère l’ensemble des maladies, l’alcool ne présente pas de bénéfices pour la santé. Pour certains problèmes de santé tels que le cancer du sein, même la consommation d’une faible quantité d’alcool augmente le risque de développer une maladie. Il faut donc retenir qu’une consommation modérée d’alcool ne signifie pas une consommation d’alcool sans risque», a rappelé le Dr Réal Morin, dans l’étude de l’INSPQ.

Des encadrements plus stricts

Le sondage révèle également que 55 % des Québécois trouvent que les limites de consommation d’alcool à faible risque sont adéquates, et 37 % sont d’avis que ces limites correspondent à des quantités d’alcool élevées.

Les Québécois sont majoritairement favorables au statu quo quant aux règlementations sur les heures de vente et les lieux de consommation. Pour 65 % des répondants, les bars ne devraient fermer ni plus tôt ni plus tard et les heures autorisées pour la vente d’alcool devraient demeurer les mêmes selon 72 % des Québécois.

On observe toutefois une tendance pour un encadrement plus strict de la publicité et de l’affichage d’information sur les contenants, portant sur la consommation modérée d’alcool.

Même chose du côté de l’alcool au volant: pour 43,4 % des personnes interrogées, les sanctions liées à l’alcool au volant devraient être plus sévères.

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