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L'Ontario suspend le recours au vaccin d'AstraZeneca

L'Ontario suspend le recours au vaccin d'AstraZeneca
AFP

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L'Ontario a annoncé, mardi, qu'il suspend le recours au vaccin d'AstraZeneca, lié à plusieurs cas de thrombose, parfois mortels.

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«À compter d’aujourd’hui, l’Ontario interrompra pour le moment la distribution et l’administration des premières doses du vaccin d’AstraZeneca», a annoncé le médecin hygiéniste en chef de la province, le Dr David Williams, en conférence de presse.

Par communiqué, le Dr Williams a expliqué qu'un taux de 0,9 cas de thrombose par 100 000 doses administrées a été observé en Ontario à ce jour en lien avec le vaccin d'AstraZeneca. Ce taux monte à 1 cas pour 100 000 doses pour celui de COVISHIELD, la copie indienne de l'AstraZeneca.

«Cependant, au cours des derniers jours, il y a eu une augmentation des signalements de TTIV, avec un taux de 1,7 par 100 000 doses administrées», a déploré le médecin.

Un peu plus de 650 000 doses d'AstraZeneca et un peu plus de 200 000 doses de COVISHIELD ont été administrées à ce jour en Ontario.

Considérant que l'approvisionnement en vaccins de Moderna et de Pfizer-BioNTech est maintenant plus fiable et que le nombre de nouveaux cas de COVID-19 est à la baisse en Ontario, la province peut se permettre de se passer de l'AstraZeneca, juge le Dr Williams.

La province étudie présentement la question de la seconde dose, qui engendrerait moins de risques de subir une thrombose que la première, selon les données provenant du Royaume-Uni, où le sérum d'AstraZeneca a été largement utilisé pour inoculer la population.

La possibilité de mélanger les types de vaccin devrait aussi être analysée par le Comité consultatif national d'immunisation (CCNI), a réclamé le Dr Williams en notant que les premiers résultats en ce sens semblent «prometteurs».

À ce jour, au moins trois décès liés au vaccin controversé ont été répertoriés au Canada, répartis en Alberta, au Québec et au Nouveau-Brunswick.

Le CCNI avait recommandé de limiter l'utilisation de ce vaccin aux gens de 55 ans et plus, avant de se raviser et de l'autoriser jusqu'à 30 ans et plus. Le Québec, de son côté, limite son usage aux personnes de 45 ans et plus et identifie les cliniques de vaccination qui ont recours à ce produit lors de la prise de rendez-vous en ligne.

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