Un partitionniste à la mairie de Montréal?
Bock-Côté

Balarama Holness vient d’annoncer qu’il se lance dans la course à la mairie de Montréal. Cette candidature est plus importante qu’elle n’y paraît. Il aura probablement un score insignifiant, mais Holness représente un courant politique émergeant, prétendant lutter pour la « diversité », mais fonctionnant à l’obsession raciale et rejetant le Québec. Ce courant s’affiche de manière décomplexée sur les réseaux sociaux.
Racisme ?
Holness s’est fait connaître en 2017 pour avoir annoncé vouloir poursuivre Projet Montréal, parti pour lequel il avait été candidat en 2016 à la mairie de Montréal-Nord.
Il accusait le parti de Valérie Plante de ne pas lui avoir donné les moyens de sa victoire. Il aurait même été victime de... racisme systémique ! Il s’est ensuite engagé dans le combat pour promouvoir cette théorie.
Holness chante la diversité, mais juge les gens selon la couleur de leur peau. Il l’a démontré lors de la nomination de Bochra Manaï au poste de responsable de la lutte contre le racisme à la ville de Montréal. N’étant pas Noire, il a jugé qu’elle ne devrait pas avoir ce poste !
Il y a plus.
En 2018, Holness a soutenu que si le Québec devenait un pays, Montréal aurait le droit de s’en séparer. Il plaidait même pour l’organisation d’un référendum montréalais pour permettre la séparation de la métropole. Holness est ce qu’on appelle un partitionniste.
Intolérance
Si les Québécois, dans leur ensemble, décidaient de l’indépendance, Holness ne se sentirait pas lié par ce choix. Appelons ça un rejet du Québec motivé par l’intolérance. Il y a des néo-Rhodésiens de toutes les couleurs, pourrait-on dire, en reprenant un terme utilisé en son temps par René Lévesque pour parler de ceux qui méprisaient les Québécois.
La semaine dernière, je l’ai interpellé publiquement sur Twitter pour savoir s’il était toujours partitionniste. Il ne m’a pas répondu. J’aimerais quand même le savoir.