Vers une pénurie de poulet au Québec
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L’heure est grave pour les producteurs de poulets du Québec qui sont contraints d’euthanasier et de jeter aux poubelles leurs poules en raison de la grève chez Exceldor, un phénomène qui pourrait provoquer une pénurie de poulet sur les tablettes.
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«La grève fait en sorte qu’on n’est plus capables de faire emmener nos poulets se faire abattre à l’abattoir de Saint-Anselme. Les solutions sont assez minces. [...] Quand les capacités d’abattage sont atteintes, il y a une limite, on ne peut pas faire plus», a indiqué vendredi Frédéric Gaucher, éleveur de poulets chez Groupe Gaucher.
Les producteurs peinent ainsi à se tourner vers d’autres usines d’abattage en raison des capacités limitées de celles-ci, ce que M. Gaucher décrit comme une sorte de «prise d’otage» qui l’a forcé à euthanasier pas moins de 35 000 volailles dans la dernière semaine.
«Si la situation ne se règle pas, plus on avance, plus il va y avoir d’oiseaux à être cédulés pour arriver à l’euthanasie à la ferme. Ce n’est pas vraiment ça qu’on veut, mais il n’y a pas beaucoup de solutions», a noté Frédéric Gaucher en entrevue à l’émission À vos affaires sur LCN.
Une situation qui pourrait alors provoquer une pénurie de poulet sur le marché dans les prochaines semaines, si rien n’est fait pour dénouer l’impasse chez Exceldor.
«Il y a des inventaires, mais les inventaires sont assez limités. Pour approvisionner un marché à plus ou moins long terme, quand la production est arrêtée, c’est clair [qu’il pourrait en manquer]», a mentionné M. Gaucher.
Joint par l’équipe d’À vos affaires, le ministre du Travail, Jean Boulet, a affirmé suivre la situation de près.
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