Gilbert Rozon est maintenant poursuivi pour vices... cachés
Il n’aurait pas mentionné un incendie survenu dans son petit palace d’Outremont
Un Montréalais qui a acheté la luxueuse maison de Gilbert Rozon à Outremont pour 5,1 M$ en 2019 estime qu’il s’est fait duper et demande qu’on lui rembourse près de 400 000 $, car il dit avoir découvert des vices cachés.
L’homme d’affaires Pierre Lapointe a déposé une poursuite au début du mois de juin contre le magnat déchu de l’humour Gilbert Rozon et son ex-femme Danielle Roy.
M. Lapointe allègue que l’ancien couple lui a vendu une maison avec plusieurs vices cachés au moment de la transaction.
L’acheteur réclame donc un remboursement d’environ 392 000 $ pour « avoir négligé ou omis abusivement et illégalement de déclarer le réel état de la propriété », notamment en ne révélant pas qu’elle avait déjà été incendiée.
Il s’agit d’une autre tuile qui tombe sur la tête de Rozon. Le Journal a révélé le mois dernier que l’ex-magnat de l’humour faisait face à des poursuites civiles totalisant 5,5 M$, avec le dépôt récent d’une procédure par une troisième artiste qui l’accuse de l’avoir violée, cette fois-ci en 1988.
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UN INCENDIE
L’acheteur de la résidence avait mandaté un architecte pour réaliser une inspection préachat de la demeure du couple en 2018. Cet examen n’avait pas décelé de vices.
Or, l’homme d’affaires prétend dans le document déposé au tribunal avoir découvert au printemps 2020 qu’un incendie avait causé de lourds dégâts au sous-sol et au rez-de-chaussée de la maison.
M. Lapointe affirme avoir trouvé un rapport des pompiers de la Ville de Montréal déclarant qu’un « incendie majeur » avait eu lieu dans sa demeure en juin 2010.
Selon lui, le feu fait perdre au moins 5 % de la valeur associée à sa nouvelle propriété, soit 257 240 $.
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Il allègue que le système de chauffage a également été endommagé, entre autres par l’incendie, et qu’il doit payer au moins 200 000 $ pour son remplacement.
Par la suite, d’autres vices allégués auraient été découverts dans la maison, soutient l’acheteur, notamment des problèmes d’isolation, d’électricité, de fuite d’eau et même de moisissure.
ACHAT REGRETTÉ
L’homme d’affaires affirme dans sa poursuite qu’il n’aurait jamais acheté la luxueuse demeure à un tel prix, s’il avait connu les vices qui auraient été gardés sous silence par le couple.
« Lors de la vente, Rozon et Roy ont au surplus déclaré n’avoir connaissance d’aucun facteur se rapportant à la propriété susceptible, de façon significative, d’en diminuer la valeur », peut-on y lire.
Le Journal a contacté hier Vincent Thibeault, l’avocat qui représente Pierre Lapointe, mais notre demande est restée sans réponse.