Manac sur les rangs pour fournir les Forces armées canadiennes
L’entreprise basée en Beauce cherche ainsi à diversifier ses sources de revenus
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Le fabricant québécois de remorques Manac, qui a su tirer son épingle du jeu durant la pandémie, lorgne maintenant les contrats militaires et souhaite approvisionner les Forces armées canadiennes.
Manac a été choisie par un consortium mené par le géant militaire américain General Dynamics afin de fabriquer des remorques et des transporteurs d’équipements lourds dans le cadre du programme de modernisation des véhicules de l’armée canadienne. Le contrat devrait être attribué vers la fin de 2022.
Lors des dernières années, General Dynamics a reçu plusieurs mandats du gouvernement fédéral notamment celui d’équiper l’armée canadienne d’un système de technologies de l’information, un contrat de plus de 620 millions de dollars.
Joint par Le Journal à l’usine de Manac au Missouri, le grand patron de l’entreprise beauceronne, Charles Dutil, avait toutes les raisons de sourire.
Un des gagnants de la pandémie
Les derniers mois ont été profitables pour le fabricant, mais l’industrie est cyclique, d’où l’importance de diversifier ses sources de revenus.
« Le secteur du transport a été très occupé. Les centaines de millions de dollars que les gens dépensaient à l’extérieur, ç’a été transféré vers des biens qui ont été livrés sur des semi-remorques comme les nôtres. Mais il y aura des bas, et si on est chanceux, on sera occupé sur ce contrat militaire quand le transport sera au ralenti », a-t-il expliqué lors d’un entretien téléphonique.
Dans le cadre du partenariat, Manac a travaillé sur un prototype de remorque complètement différent de celles de ses autres contrats.
« Dans notre quotidien commercial, 95 % de nos clients et leurs spécifications sont connus. Dans le cas présent, on parle de remorques à capacité légère, donc ce sont de plus petites unités, pour des usages variés, mais c’est complètement différent de notre production habituelle », a souligné M. Dutil.
Embauches à venir
La fabrication serait réalisée à Saint-Georges de Beauce, où l’entreprise a aussi son siège social.
« Pour ce contrat ou les autres, on a besoin d’employés. On en veut, on en veut, on en veut, on en cherche, on en cherche, on en cherche... (rires). On parle d’une centaine d’employés dans tous nos sites de production », a affirmé le dirigeant.
Il avoue que dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre, il pourrait devoir hausser le salaire des employés afin de les attirer.
« Évidemment, nous sommes régis par nos conventions collectives, mais si on a besoin de les payer plus, on va parler avec nos représentants syndicaux et on va trouver un moyen de le faire », a-t-il conclu.