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Plantes exotiques envahissantes : des réponses au Jardin botanique

Plantes exotiques envahissantes : des réponses au Jardin botanique
Geneviève Quessy/ AGENCE QMI


Plusieurs citoyens ont eu à faire face à la problématique des plantes exotiques envahissantes ces dernières années et, malgré l’ampleur du phénomène, il faut savoir qu’il est possible de poser des actions. 

Le Jardin botanique de Montréal a mis en place cette année un nouvel espace destiné à informer la population sur les façons de contrôler ces plantes indésirables.

Inaugurée en juin, la nouvelle station de phytotechnologie nommée «La maîtrise des plantes envahissantes» est un lieu bucolique alliant l’utile à l’agréable. Des panneaux explicatifs et des bornes audio permettent aux visiteurs de s’informer, alors qu’il est aussi possible d’y pique-niquer et de s’y promener.

«Tout l'aménagement a été conçu afin de maitriser les plantes envahissantes tout en favorisant les plantes indigènes et la faune», explique Michel Labrecque, chef de division recherche et développement scientifique à Espace pour la vie – qui regroupe la Biosphère, le Biodôme, l'Insectarium, le Jardin botanique et le Planétarium.

Plantes exotiques envahissantes : des réponses au Jardin botanique
Courtoisie Jardin botanique de Montréal (Sylvie Maurice)  

L'étang central – qui existait déjà - et ses berges étaient complètement envahis par les plantes envahissantes, dont le phragmite, un roseau exotique qui étouffe la végétation indigène et que l'on voit beaucoup le long des autoroutes. L'équipe du Jardin botanique a tout réaménagé, utilisant divers moyens de contrôle.

Des arbres au feuillage dense ont par ailleurs été plantés le long de l'étang pour créer de l'ombre et maintenir la fraicheur de l'eau, afin d'empêcher d’autres indésirables, les algues (indigènes ou exotiques), de proliférer.

«Une des stratégies, c'est d'avoir une bonne diversité de plantes indigènes pour occuper l'espace le long des berges. On limite ainsi le ruissellement vers l'étang qui pourrait amener des matières organiques et nourrir les algues. On a aussi utilisé des moyens comme des radeaux de plantes, qui créent de l'ombre sur l'étang et empêchent l'établissement des plantes envahissantes», décrit M. Labrecque.

Plantes exotiques envahissantes : des réponses au Jardin botanique
Geneviève Quessy/ AGENCE QMI

Les plantes exotiques envahissantes deviennent très problématiques au Québec, tel que démontré par de nombreux reportages parus récemment. Les citoyens peuvent retrouver sur leurs terrains des espèces comme le phragmite, la renouée japonaise, le nerprun, le myriophylle à épis ou l'alliaire officinale, qui peuvent causer de réels problèmes si on ne prend pas les devants pour les contrôler, signale Michel Labrecque.

«Ces plantes ont plusieurs stratégies pour étouffer la végétation environnante et se multiplier rapidement. Elles finissent par occuper tout l'espace. Ça dévalue la propriété qui devient comme un terrain contaminé.»

Plantes exotiques envahissantes : des réponses au Jardin botanique
Geneviève Quessy/ AGENCE QMI

Arracher ces plantes avant leur montée en graines peut contribuer à les empêcher de se reproduire. «Avant tout, il faut être vigilant sur l'existence de ces plantes et éviter de les introduire. En les voyant, il faut les éliminer le plus rapidement possible et informer nos voisins, car elles se propageront», dit M. Labrecque.

En plus de visiter le nouvel espace du Jardin botanique pour en apprendre sur les stratégies de contrôle, Michel Labrecque suggère aux citoyens de consulter le site internet du ministère de l'Environnement, où plusieurs informations utiles sont disponibles. De l'information pertinente se trouve également sur le site internet d'Espace pour la vie.







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