La PDG d’Hydro-Québec aura sa Tesla
Sophie Brochu, ancienne grande patronne d’Énergir, fera une croix sur l’essence
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La PDG d’Hydro-Québec Sophie Brochu est en voiture et deviendra bientôt la première dirigeante de la société d’État à rouler dans un véhicule de fonction 100 % électrique, a appris Le Journal.
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« Ça sera une voiture Tesla modèle Y 100 % électrique. Il n’y aura plus aucune émission de gaz à effet de serre (GES) liée au véhicule de fonction », a confirmé au Journal le porte-parole d’Hydro-Québec, Louis-Olivier Batty.
D’ici la fin de l’année, la numéro 1 de la société d’État délaissera son hybride rechargeable pour une voiture 100 % électrique, qui pourra lui offrir assez d’espace pour « un bureau de travail mobile ».
« La Volvo XC 90 hybride rechargeable avait un coût d’achat de 82 000 $, alors que la Tesla modèle Y coûtera 73 000 $. On parle quand même de 9000 $ de moins », a détaillé Louis-Olivier Batty.
Des épargnes
Au Journal, le porte-parole d’Hydro-Québec fait également valoir que les coûts d’utilisation et d’entretien du véhicule seront eux aussi revus à la baisse.
Avant, la société d’État payait 5000 $ d’essence par année pour les 40 000 kilomètres de sa présidente, alors qu’avec la Tesla 100 % électrique, les coûts fonderont comme neige au soleil à 1000 $ d’électricité.
À cela s’ajoutent des frais d’entretien qui seront eux aussi revus à la baisse et qui feront économiser un autre bon 400 $ annuellement.
« On parle donc de gains assez importants : 9000 $ de moins à l’achat et de près de 4500 $ de moins par année, sachant qu’un véhicule de fonction se garde de quatre à sept ans », résume Louis-Olivier Batty.
Hier, il a rappelé que le Québec est un leader en électrification. « Près de la moitié des véhicules électriques (VÉ) vendus au Canada sont ici », a-t-il dit.
« C’est une bonne nouvelle de voir qu’une PDG d’Hydro-Québec se commet avec un véhicule 100 % électrique », a applaudi Daniel Breton, de Mobilité Électrique Canada (MEC), auteur du Guide pratique de la voiture électrique.
« C’est un véhicule tendance à la mode. Ça semble coller à l’image de Sophie Brochu », a observé Germain Goyer, producteur de contenu automobile au Guide de l’auto.
Du chemin à faire
Seul bémol, il craint que la Tesla soit de moins bonne qualité. « C’est moins bien assemblé qu’une Volvo et la qualité des matériaux est moindre », a-t-il analysé.
Par ailleurs, pour ce qui est du reste de sa flotte, Hydro-Québec a encore du chemin à faire. Seulement 35 % de ses autos, minifourgonnettes et petits véhicules utilitaires sport (VUS) sont hybrides, hybrides rechargeables ou 100 % électriques.
Et si l’on compte les autres véhicules légers (pick-up, fourgonnettes cargo et grands VUS), pour lesquels Hydro-Québec dit qu’il n’y a pas d’offres disponibles en ce moment sur le marché, ce chiffre plonge à 15 %.
Il y a trois mois, Le Journal soulignait que le Québec a dépassé le cap des 100 000 véhicules électriques (VÉ) et hybrides rechargeables sur ses routes avec plus de 102 566 véhicules au 30 avril dernier.