Omnium Banque Nationale: championne surprise!
Camila Giorgi, 71e mondiale, a remporté l’Omnium Banque Nationale en battant l’une des favorites du tournoi
Montréal occupera pour toujours une place de choix dans le cœur de l’Italienne Camila Giorgi, qui y a remporté, dimanche, le titre le plus important de sa carrière.
• À lire aussi: Omnium Banque Nationale : Une édition pandémique qui a dépassé les attentes
• À lire aussi: Omnium Banque Nationale: une victoire dédiée à papa
• À lire aussi: Omnium Banque Nationale: Dabrowski triomphe en double à Montréal
Le parcours étincelant de la 71e mondiale à l’Omnium Banque Nationale se sera donc poursuivi jusqu’en finale, où la petite joueuse a triomphé de la Tchèque Karolina Pliskova, quatrième favorite, 6-3 et 7-5, sur le central du Stade IGA.
Il s’agit pour Giorgi, 29 ans, d’un premier sacre dans un tournoi WTA 1000.
« J’ai toujours cru que ce titre arriverait un jour », a déclaré la championne, dimanche, qui comptait auparavant deux victoires dans des tournois de plus petite envergure.
« Je jouais vraiment bien depuis plusieurs mois. Je n’avais pas eu beaucoup d’occasions au cours des dernières années, j’ai été souvent blessée. »
Du 71e au 34e rang
Tout au long de la semaine, l’Italienne de 5 pi 6 po a fait tomber les grandes têtes qui se trouvaient devant elle.
Elle a commencé le tournoi en éliminant la Belge Elise Mertens, neuvième favorite.
Elle l’a conclu en battant pour une troisième fois cette année Pliskova, une ex-numéro 1 mondiale qui passera du sixième au quatrième rang ce lundi.
À chacun de ses six matchs, Giorgi a vaincu des joueuses mieux classées qu’elle. Une performance qui lui permettra de se hisser au 34e rang de la WTA cette semaine. Son meilleur classement – 26e – remonte à trois ans.
Plus constante
Tant Giorgi que Pliskova possèdent une force de frappe impressionnante, mais c’est la première qui s’en est le mieux servi dimanche.
L’Italienne a certes commis 27 fautes directes, mais c’était sept de moins que sa rivale de 29 ans.
Elle a aussi réussi plus de coups gagnants – 16 contre 13 – et davantage d’as – sept par rapport à quatre.
Malgré ces quelques déchets dans leur jeu, les deux cogneuses ont offert un beau spectacle aux quelque 5000 amateurs qui s’étaient déplacés pour la finale.
Giorgi a été la première à briser, à 3-3 au premier set. Elle avait elle-même effacé une balle de bris au jeu précédent, au cours d’un échange spectaculaire où elle a dû parcourir sur le court 53 mètres pour finalement battre la Tchèque de 6 pi 1 po.
Dès lors, on a senti Pliskova frustrée.
Un peu d’émotion
Elle a commis l’une de ses six doubles fautes du match à 15-30, 5-4 en faveur de Giorgi, pour offrir à son adversaire deux balles de manche.
L’Italienne a enlevé le set sur la seconde, sur une autre erreur non provoquée de la finaliste au dernier tournoi de Wimbledon.
« Elle a été super solide toute la semaine, elle n’a pas tenté des coups de fou comme elle le fait parfois, a concédé la finaliste. Je pense qu’elle a vraiment bien joué, elle a bien servi dans les moments importants. Elle a été un peu meilleure que moi [dimanche]. »
Giorgi a pris les devants 3-1 dans la seconde manche, avant de voir Pliskova revenir de l’arrière par un bris dès le jeu suivant.
Mais la Tchèque a de nouveau craqué à la fin du set, donnant deux balles de match à Giorgi, qui a remporté son titre le plus important sur la seconde.
Lorsqu’elle a vu que la balle de Pliskova aboutissait dans le filet, Giorgi a essuyé une larme.
Une rare démonstration d’émotions de la part de la petite joueuse cette semaine, malgré son parcours inattendu.
« Je ressentais beaucoup d’émotions à l’intérieur, sauf que ce n’est pas mon genre de le montrer, a confié Giorgi. Mais c’est incroyable. Je suis vraiment heureuse de ma semaine. »
« Elle le mérite [ce titre], a ajouté Pliskova, qui perdait une troisième finale cette année. Elle a bien joué et je l’aime, je pense que c’est une bonne fille. Mais je ne suis pas super heureuse en ce moment. Je ne vais pas célébrer ! »