Quatrième vague: l'épuisement professionnel guette beaucoup de travailleurs
Coup d'oeil sur cet article
Pour plusieurs Québécois, les vacances n’ont pas été suffisantes pour faire le plein d’énergie, alors que l'épuisement professionnel est une menace de plus en plus présente avec la pandémie qui s'étire.
• À lire aussi: Quatrième vague: le projet d’événement-test annulé par Québec
• À lire aussi: Vaccination obligatoire en santé: une décision qui divise dans le réseau
«On a une rentrée comme on n’en a jamais eu parce qu’on a beaucoup d’inconnu», a dit mercredi Rose-Marie Charest, psychologue et conférencière.
- Écoutez la rencontre Barrette-Durocher au micro de Sophie Durocher sur QUB radio :
La santé mentale de nombreux travailleurs est affectée, et ce, pour une multitude de raisons, comme le télétravail ou les heures supplémentaires obligatoires dans le domaine de la santé.
Les psychologues sont d'ailleurs énormément sollicités, selon Mme Charest.
«Il y a des gens qui ont de la difficulté à se débrancher, qui ont une charge de travail incroyable, qui ont dû écourter leurs vacances, et il y a aussi la conciliation travail-famille», a-t-elle expliqué à TVA Nouvelles.
«On s’est beaucoup préoccupés de la détresse physique, et là, la vague d’atteinte à la santé mentale, selon moi, elle ne fait que commencer, a-t-elle noté. Les gens ont été bousculés dans leur vie personnelle, professionnelle, dans leurs relations interpersonnelles. La bonne nouvelle, c’est que les gens vont chercher de l’aide, et moi, ce que je souhaite, c’est qu’ils aient accès à de l’aide.»
L'ancienne présidente de l'Ordre des psychologues du Québec explique que la conciliation entre le travail et les autres besoins personnels à la maison, dont ceux des autres, font de la charge mentale quelque chose d'important.
«Les gens reviennent de vacances, et ils ne savent pas trop s’ils vont aller travailler au bureau ou à la maison ou à quelle date ils vont retourner. Il va falloir que les gestionnaires prennent soin de leur monde et fassent attention quand ils reviennent travailler parce que ce ne sont pas des gens qui n’ont rien vécu dans la dernière année. Ça laisse des traces.»