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Afghanistan: le Canada se replie plus tôt que prévu

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Le dernier vol des Forces armées canadiennes qui transportera des ressortissants afghans partira jeudi de l'aéroport de Kaboul, soit cinq jours avant la date limite pour le retrait des Forces américaines, a appris le Globe And Mail, mercredi soir.

Un avion C-17 Globemaster devrait décoller de l'aéroport international Hamid Karzai en milieu d'après-midi, heure de l'Afghanistan. Il transportera des ressortissants canadiens et des réfugiés afghans. Les soldats des Forces armées canadiennes partiront sur des vols ultérieurs.

Les États-Unis ont demandé à leurs alliés militaires de quitter l'aéroport d'ici samedi afin que l'espace aérien puisse être utilisé pour évacuer 5 800 Marines et soldats, a indiqué la source du quotidien. Le Globe and Mail n'identifie pas le fonctionnaire qui a transmis les informations, car ils n'étaient pas autorisés à parler publiquement de l'affaire.

Le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, a confirmé mercredi aux journalistes que le Canada devait suspendre ses vols de sauvetage et retirer les soldats des forces spéciales bien avant le retrait final des États-Unis le 31 août.

«Le retrait prend un temps considérable. Cela ne se fait pas du jour au lendemain et comporte des risques importants. Alors que les Américains finalisent leur retrait pour respecter leur échéance, les pays partenaires, dont le Canada, doivent retirer nos troupes, nos actifs et nos avions avant les Américains », a déclaré M. Sajjan.

«Ces mesures sont nécessaires pour que les États-Unis maintiennent le contrôle de l'aéroport en toute sécurité jusqu'à leur départ», a-t-il ajouté.

Le ministre des Affaires étrangères, Marc Garneau, a reconnu que des milliers de personnes seront laissées pour compte en Afghanistan, y compris des expatriés canadiens, des interprètes afghans et anciens membres du personnel de soutien qui ont travaillé avec les militaires et les diplomates du Canada.

M. Garneau s'est engagé à honorer les visas spéciaux accordés à ces Afghans et à leurs familles, à condition qu'ils puissent s'échapper vers des pays tiers où les vols sont plus facilement disponibles.

«Il est possible que nous n'amenions pas tous ceux que nous voulons lorsque le pont aérien s'arrêtera, mais notre engagement est de faire sortir ces Canadiens, résidents permanents, leurs familles et Afghans vulnérables du pays», a-t-il déclaré.

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