«C’est la dernière chose dont la boxe avait besoin» –Marie-Ève Dicaire
L’accident de Jeanette Zacarias Zapata fera mal à l’image de la boxe au Québec selon Marie-Ève Dicaire.
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L’ancienne championne du monde IBF des super-mi-moyennes était à quelques pieds du ring lorsqu’elle a vu Zapata s’écrouler quelques secondes après sa défaite contre Marie-Pier Houle.
« C’est la dernière chose dont la boxe avait besoin, a souligné Dicaire au Journal de Montréal. J’ai l’impression que c’est un triste accident. Ça me perturbe de voir cela. Ça m’a donné des frissons de voir cela.
« Je ne me suis pas bien sentie de voir une telle scène. On n’espère jamais que ça arrive. »
Pour le moment, elle croit qu’il n’y a pas de coupable dans cette situation.
« C’est difficile d’en trouver un, a ajouté la boxeuse de 35 ans. Tous les paramètres ont été respectés. Il y a eu des scans qui ont été exigés par la Régie avant l’approbation du combat en raison de son knock-out subi au mois de mai.
« Oui, elle avait 18 ans, mais Canelo Alvarez a passé pro à 15 ans. À 18 ans, tu peux jouer dans la LNH. »
Une première chez les femmes
Selon Dicaire, il s’agit d’une première blessure grave dans la boxe féminine.
« C’est isolé un peu comme incident, a précisé Dicaire. Ce n’est pas quelque chose qui est récurrent. C’est un accident qui est arrivé comme celui d’Adonis Stevenson.
« Zapata n’avait pas d’antécédents et rien ne laissait présager une telle finalité. La seule chose qu’on ne sait pas à l’heure actuelle, ce sont les conditions dans lesquelles elle s’est préparée pour ce combat. »
Pour appuyer son argumentaire, elle mentionne les cas de Cleveland Denny et de David Whittom qui sont décédés quelques jours après leurs combats.
« Denny avait des antécédents avant de monter sur le ring. Il était allé boxer sous un autre nom la semaine précédente, a-t-elle rappelé. Pour ce qui est de Whittom, dont le permis était suspendu au Québec, il s’était trouvé un combat au Nouveau-Brunswick. »
Coup dur
Pendant la pandémie, la boxe québécoise a eu toutes les misères du monde à obtenir son déconfinement de la Santé publique.
Les promoteurs ont eu de la difficulté à faire accepter leurs protocoles sanitaires avec ou sans la présence de spectateurs. Est-ce que le drame de samedi soir aura une incidence sur les galas qui seront présentés dans les prochaines semaines ?
« Ce fut très difficile de faire accepter notre sport et de présenter des événements avec la pandémie. La boxe n’avait pas besoin de cela. Dans tous les sports, des accidents surviennent. »