Gilbert Rozon poursuit Patricia Tulasne pour 150 000$
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Le magnat de l’humour déchu Gilbert Rozon lance une contre-attaque contre la comédienne Patricia Tulasne et la poursuit à son tour pour 150 000 $, niant l’avoir violée et s’en prenant à son « attitude charmeuse ».
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« Le comportement de [Tulasne] après cette relation intime laisse voir sans équivoque qu’elle ne se positionnait d’aucune façon comme une victime d’agression sexuelle ; elle avait bien au contraire une attitude charmeuse à l’égard [de Rozon], voire même à l’égard de la gent masculine en général », peut-on lire dans le document de cour rendu public vendredi au palais de justice de Montréal.
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Prédateur
Rozon s’en prend ainsi à la femme qui était à la tête d’une action collective de plus de 10 millions $ contre lui, et qui l’accusait d’être un prédateur sexuel. Cette méthode de poursuite a échoué, si bien que plusieurs femmes, Mme Tulasne en tête, le poursuivent individuellement. Cette dernière accuse Rozon de l’avoir violée en 1994.
« La demanderesse était dégoûtée et tremblait de peur, peut-on lire dans sa poursuite civile de 1,6 million $ déposée au printemps. Elle demande que justice soit faite, que la vérité de l’agression qu’elle a subie soit démontrée, que les mensonges du défendeur soient exposés, que [Rozon] paie pour les dommages qu’il lui a causés et qu’il soit condamné [...] pour dénoncer, punir et dissuader son comportement odieux. »
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Consentement
Niant la version de la femme, le fondateur de Juste pour rire a finalement décidé de contre-attaquer, assurant que la relation avait été consensuelle.
« En aucun temps il n’a usé de menaces et/ou de violence, pas plus qu’il ne l’a contrainte d’une quelconque façon ; il est catégorique à l’effet que cette unique relation intime était passionnelle et entre deux adultes consentants », assurent ses avocats dans le document de cour.
Rozon affirme par ailleurs que Mme Tulasne avait déjà donné dans le passé une autre version que celle de la poursuite civile, si bien qu’elle aurait « déformé la réalité » au point de le diffamer.
Il reproche ainsi à la femme de lui mettre sur le dos tous les problèmes qu’elle a eus dans sa vie « alors que pourtant de nombreux autres événements peuvent expliquer ses difficultés, s’il en est », dont de la violence conjugale, des ruptures amoureuses et la consommation de drogue et de médicaments.
Une date de procès, en chambre civile de la Cour supérieure du Québec, pourrait être fixée d’ici les prochaines semaines.