Des bureaux de vote fermés à l’ouverture dans le grand Montréal
Certains ont attendu plus d’une heure pour exercer leur droit de vote...
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Des électeurs du grand Montréal ont perdu patience lors du jour du scrutin après s'être heurtés à des bureaux de vote fermés à leur ouverture et de longues files d’attente qui s'éternisaient sous un soleil de plomb.
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C’est le cas de Philippe Bertrand, un électeur de Verdun, à Montréal. Il s’était levé tôt pour déposer dans l’urne son bulletin dès 9h30, soit l’heure à laquelle le bureau de scrutin ouvrait dans sa circonscription.
«Une dame nous a dit qu’il n’y avait pas d’employés pour ouvrir le bureau de vote dans l’école primaire Riverview. J’ai finalement voté à 11h. Il y avait un demi-kilomètre de gens qui attendaient en ligne. C’était complètement capoté», raconte M. Bertrand.
Ce dernier assure qu’il a vu au moins 50 personnes quitter la file d’attente pour voter en raison des délais jugés «insensés».
«SITUATION DÉPLORABLE»
Élections Canada confirme au Journal qu’au moins quatre bureaux de vote ont ouvert avec des retards d’environ 45 minutes dans le grand Montréal, dont celui de Philippe Bertrand à Verdun.
«C’est sûr que c’est une situation déplorable, surtout si cela a un impact sur le vote des gens et leur désir de le faire. Notre travail n’est pas de rendre la tâche des électeurs plus difficile, mais au contraire, de tout faire pour que ça soit efficace», commente Pierre Pilon, porte-parole d’Élections Canada.
Selon lui, des bureaux de scrutin dans les circonscriptions Notre-Dame-de-Grâce—Westmount, Longueuil–Charles-Le Moyne et Hochelaga ont tardé à ouvrir lundi matin.
«Des problèmes de logistiques et de communications seraient à l’origine des retards à l’ouverture», précise-t-il.
ÉLECTEURS EXASPÉRÉS
Des Québécois ont aussi été confrontés à une autre mauvaise surprise lundi. Certains ont attendu dans des files durant plus d’une heure pour exercer leur droit de vote, alors que le temps d’attente aux dernières élections était d’environ sept minutes, mentionne Pierre Pilon.
La Montréalaise Marie-Josée Rech, qui s’est rendue à son bureau de scrutin, situé près de l’intersection des rues Milton et Saint-Urbain, vers midi, était exaspérée.
«Je ne suis plus jeune. J’ai l’impression que je vais avoir le temps de mourir avant de voter aujourd’hui», lance à la blague Mme Rech, une canne à la main.
Lors de son passage à ce bureau, Le Journal a constaté qu’un grand nombre d’électeurs ont quitté les lieux sans voter ou en prétextant qu’ils allaient revenir plus tard en raison de la longue file.
La situation n’était pas plus rose dans certaines banlieues de Montréal, comme à Blainville. Le bureau de vote était situé dans le parc équestre de la ville. Pour s’y rendre, des électeurs ont été pris dans le trafic durant plus d’une heure en fin de journée.
Des vidéos prises après 20h de la situation à Blainville montraient même des scènes chaotiques entre piétons et voitures qui tentaient de se frayer un chemin pour voter.
«La journée s’est déroulée plutôt rondement, oui. On s’entendait à des accrochages. On ne se fera pas de blagues. N’oublions pas que c’est la première élection en temps de pandémie pour la plupart de nos travailleurs aussi. Il y a eu plusieurs défis», conclut le porte-parole d’Élections Canada, Pierre Pilon.
À Boisbriand, environ 150 personnes attendaient toujours pour déposer leur bulletin à 21 h 30, heure à laquelle il n’était plus possible de se joindre aux files.
De longues files en Ontario
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